Outre les 30 000 emplois visés sur le marché de l’hydrogène vert, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce a évoqué un marché de 100 milliards de dollars lié à la production de nouvelles technologies, avec un potentiel pour le Maroc de capter jusqu’à 4 milliards de dollars de ce marché.
Le gouvernement marocain a récemment dévoilé une initiative ambitieuse visant à créer 30 000 emplois dans le secteur en pleine expansion de l’hydrogène vert, marquant ainsi une étape cruciale dans les efforts du pays pour se positionner en tant que leader des énergies renouvelables.
Cette annonce a été faite par Younes Sekkouri, ministre marocain de l’Inclusion économique, des Petites entreprises, de l’Emploi et des Compétences, lors de la quatrième édition du Sommet mondial Power-to-X, qui s’est tenu à Marrakech les 8 et 9 octobre.
Sekkouri a souligné que ces emplois s’inscrivent dans un plan plus vaste visant à créer 300 000 emplois dans des secteurs stratégiques tels que la décarbonation, la mobilité électrique et l’industrie. « Nous prévoyons que la création d’emplois dans le secteur de l’hydrogène vert représentera environ 10 % des besoins du Maroc », a-t-il précisé.
L’hydrogène vert est considéré comme une pierre angulaire de la stratégie de transition énergétique du Maroc, permettant au pays de répondre à ses besoins énergétiques croissants tout en réduisant son empreinte carbone.
Dans le cadre de son ambitieux programme d’hydrogène vert, le gouvernement a réservé un million d’hectares de terres pour le développement, dont 300 000 hectares déjà alloués aux investisseurs étrangers et nationaux.
L’hydrogène vert est produit par électrolyse, utilisant des énergies renouvelables, et ne génère que de la vapeur d’eau comme sous-produit, offrant ainsi une alternative énergétique propre.
Cette initiative a suscité un vif intérêt de la part des investisseurs nationaux et internationaux, attirés par la position stratégique du Maroc, ses ressources naturelles diversifiées et sa main-d’œuvre qualifiée.
Les responsables affirment que le pays est bien placé pour devenir un acteur clé sur le marché mondial des énergies renouvelables. Bien que le Maroc ne dispose pas de réserves significatives de pétrole et de gaz, ses abondantes ressources solaires et éoliennes lui confèrent un avantage dans la course à l’énergie verte. Le gouvernement vise à produire 52 % de l’énergie du pays à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Les investissements d’institutions financières telles que la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement affluent déjà dans le secteur, et le Maroc abrite la plus grande centrale solaire à concentration du monde, située à Ouarzazate.
Malgré ces avancées, le Maroc reste fortement dépendant des combustibles fossiles, avec environ 62 % de son électricité produite à partir de charbon, de gaz et de pétrole. L’expansion de la production d’hydrogène vert pourrait transformer cette situation et réduire cette dépendance.
RT/Sf/te/APA