Malgré les défis posés par le conflit et les déplacements en cours, Maïmouna, « Mère du Sahel » a consacré sa vie à fournir une éducation et un soutien aux personnes touchées par la crise.
Née et élevée à Dori, une région reculée du Burkina Faso, Maïmouna était la plus jeune de 12 enfants. Elle a reconnu très tôt le pouvoir de l’éducation et a poursuivi ses études à l’université. Avec son organisation « Femmes pour la Dignité du Sahel en 2020 » elle se consacre à l’éducation des enfants et à la formation des femmes en difficultés.
Au lieu de poursuivre une carrière dans le marketing, elle a choisi de se concentrer sur l’éducation pour faire une différence dans sa communauté.
Depuis 2016, le Burkina Faso est aux prises avec l’instabilité politique et des conflits violents, entraînant le déplacement de millions de personnes. La ville natale de Maïmouna, Dori, a connu un important afflux de personnes déplacées à l’intérieur du pays, principalement des femmes et des enfants.
En réponse à la crise, Maïmouna a fondé Femmes pour la Dignité du Sahel en 2020. Son organisation finance les frais de scolarité des enfants déplacés et dispense des formations professionnelles aux femmes déplacées. Grâce à son programme Un Enfant, Un Parrain, Maïmouna met en relation des enfants vulnérables avec des parrains individuels qui contribuent à leur éducation.
Les efforts de Maïmouna ont non seulement offert des opportunités éducatives, mais ont également forgé des liens précieux entre les enfants et leurs parrains. Elle estime que ce soutien offre des avantages à la fois psychologiques et financiers.
Le dévouement de Maïmouna à son travail lui a valu le surnom de « Mère du Sahel ». Elle a été reconnue comme la lauréate régionale 2024 pour l’Afrique du prix Nansen du HCR pour les réfugiés pour son engagement en faveur de l’éducation des enfants déplacés.
Maïmouna estime que l’éducation est essentielle pour lutter contre l’extrémisme violent, la cohésion sociale et le manque de paix. Elle espère que son travail inspirera d’autres personnes à se joindre à elle pour créer un avenir meilleur pour le Burkina Faso.
L’histoire de Maïmouna témoigne du pouvoir de l’action individuelle et de la résilience de l’esprit humain. Son engagement indéfectible en faveur de l’éducation et sa croyance dans le potentiel du peuple de son pays offrent l’espoir d’un avenir meilleur pour le Burkina Faso.
ABJ/fss/Sf/te/APA