Le Burkina a interdit la production, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables depuis 2014. Une nouvelle loi va préciser et renforcer le dispositif.
Le gouvernement a annoncé, mercredi 02 octobre 2024, l’interdiction totale des emballages et sachets plastiques au Burkina Faso.
Le nouveau projet de loi concerne tous les types d’emballages et de sachets plastiques qu’ils soient biodégradables ou non et à usage unique ou encore jetables, a indiqué le ministre de l’Environnement, Roger Baro.
« Il est aussi interdit le brûlage des emballages et sachets en plastique. Parce que quand vous brûlez ces types de produits, cela va générer ce que nous appelons les polluants organiques persistants qui vont contribuer à détériorer la santé de la population », a expliqué le ministre.
La décision de l’exécutif se justifie par le phénomène du péril plastique, cause de la mort de 30% du cheptel burkinabè.
Pour le ministre Baro, tout le monde est « témoin de la prolifération des déchets plastiques dans nos villes et nos campagnes et du préjudice que cela porte à nos animaux ».
Toutefois, le gouvernement accorde des prérogatives aux acteurs qui disposent d’un délai de 06 mois pour se conformer à la nouvelle réglementation qui sera transmise au Parlement.
Aussi, il a instruit que des dispositions soient prises pour accompagner les acteurs. « Ces alternatives doivent être dans des matériaux bio. Nous avons déjà des matériaux bio dans notre pays », a insisté Roger Baro.
« On va mettre un système en place pour qu’en interdisant ce qui est plastique, le non-plastique soit promu et disponible pour tous les usages », a-t-il conclu.
Le pays a interdit la production, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables depuis 2014.
DS/Sf/ac/APA