La valeur ajoutée du secteur tertiaire marocain a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement qui est passé de 5% à la même période de l’année précédente, à 3,1% au deuxième trimestre de 2024.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié les comptes nationaux du deuxième trimestre 2024, révélant un ralentissement de la croissance économique du Maroc. La croissance est passée de 2,5 % à 2,4 % par rapport à la même période en 2023. Ce ralentissement, bien que modéré, s’inscrit dans un contexte d’inflation maîtrisée et d’un besoin de financement de l’économie nationale représentant 1,1 % du PIB.
Les activités non agricoles ont enregistré une augmentation de 3,2 %, tandis que le secteur agricole a connu une baisse de 4,5 %. La valeur ajoutée du secteur primaire marocain, corrigée des variations saisonnières, s’est contractée de 5 % au deuxième trimestre 2024, après une hausse de 1,2 % l’année précédente. Cette contraction est due à une baisse de 4,5 % de la valeur ajoutée de l’agriculture et de 14,7 % de celle de la pêche.
En revanche, la valeur ajoutée du secteur secondaire a augmenté de 3,8 %, contre une baisse de 2,4 % l’année précédente. Cette amélioration résulte de l’augmentation des valeurs ajoutées de l’industrie d’extraction (23,6 %), du bâtiment et travaux publics (3,6 %), et des industries de transformation (2,9 %), malgré une baisse de 6,3 % dans le secteur de l’électricité et de l’eau.
Le secteur tertiaire a vu son taux de croissance ralentir, passant de 5 % à 3,1 %. Ce ralentissement est marqué par des baisses significatives dans les secteurs de l’hébergement et restauration (9,3 %), du transport et de l’entreposage (5,1 %), et des services financiers et assurances (0,9 %).
Cependant, certaines activités ont connu une hausse, notamment les services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale (3,6 %) et le commerce et réparation de véhicules (1,9 %).
En conséquence, la valeur ajoutée du secteur non agricole a augmenté de 3,2 % au deuxième trimestre 2024, contre 2,5 % l’année précédente. Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Royaume a affiché une croissance de 2,4 % en volume, contre 2,5 % l’année précédente, avec une hausse de 3,6 % aux prix courants.
Ce ralentissement de la croissance économique du Maroc soulève des questions sur les mesures nécessaires pour stimuler l’économie et maintenir une inflation maîtrisée.
RT/ac/Sf/APA