Suite aux attaques meurtrières à Bamako le 17 septembre dernier, les autorités nigériennes ont décidé de renforcer la sécurité à Niamey.
Dans un contexte sécuritaire tendu, la ville de Niamey prend des mesures drastiques pour protéger sa population. Le 28 septembre 2024, l’Administrateur Délégué de la capitale nigérienne, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, a pris une décision, interdisant l’accès au centre-ville aux charretiers et chameliers vendant divers matériaux.
« La Ville de Niamey, épicentre de la lutte héroïque du peuple nigérien pour la reconquête de sa souveraineté et de sa dignité, fait de plus en plus l’objet de menaces sécuritaires graves et concordantes », peut-on lire dans le communiqué parvenu à APA.
Cette décision vise particulièrement la vente ambulatoire de paille, de bois de chauffe et d’autres matériaux précaires de construction, d’élevage et de cuisson. Selon les autorités, ces pratiques présentent « des risques élevés d’infiltration » dans un contexte sécuritaire déjà fragile.
Pour atténuer l’impact économique de cette mesure, l’administration a prévu des alternatives : « Des espaces leur sont réservés aux points d’entrée de la ville afin de continuer à exercer leurs activités et à partir desquels les marchandises peuvent accéder au centre-ville par le canal d’autres moyens de transport adaptés. »
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant à renforcer la sécurité de Niamey.
Elle fait suite également aux attaques du 17 septembre ayant ciblé des positions militaires à Bamako. Le double assaut, revendiqué par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans affilié à AQMI, a causé des pertes en vies humaines, selon l’armée malienne. Depuis lors, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place dans la capitale malienne.
AC/Sf/APA