Les nouvelles autorités sénégalaises n’envisagent pas d’exporter du pétrole et du gaz en brut. L’accès universel à l’électricité demeure une priorité.
Devenu pays producteur de pétrole depuis juin dernier, le Sénégal entend tirer pleinement parti de son potentiel en hydrocarbures pour améliorer l’accès à l’électricité de sa population. L’accent sera mis sur l’utilisation du gaz pour relever le défi de l’accès universel à l’énergie, en intégrant un mix énergétique dans lequel les énergies renouvelables devraient représenter 40% d’ici 2030.
« Je voudrais dire aux bailleurs de fonds et à l’Occident que le Sénégal utilisera l’intégralité de ses ressources pétrolières et gazières pour assurer l’accès à l’énergie pour tous », a déclaré mardi 24 septembre Birame Souleye Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, lors d’un colloque organisé à Dakar sur la transition énergétique pour un développement durable de l’Afrique.
M. Diop a précisé que l’objectif du Sénégal d’ici 2030 est de porter la part des énergies renouvelables à 40% dans le mix électrique, soit une augmentation de 10%, afin de garantir à toute la population une source d’énergie suffisante et propre.
« Nous sommes l’un des pays pionniers dans ce domaine. Nous avons choisi d’exploiter nos ressources en gaz naturel pour remplacer le fioul lourd dans la production d’électricité, tout en renforçant l’utilisation des énergies renouvelables grâce à un partenariat pour une transition énergétique juste », a affirmé Birame Souleye Diop, ajoutant que cette voie est « le seul gage de souveraineté » promis par les nouveaux dirigeants sénégalais.
ODL/Sf/ac/APA