Le gouverneur de la Banque centrale du Nigéria (CBN), M. Olayemi Cardoso, a annoncé une augmentation du taux de politique monétaire (MPR) de 50 points de base à 27,25% par rapport au taux précédent de 26,75%.
Le communiqué publié à l’issue de la 297ème réunion du Comité de politique monétaire (CPM) qui s’est tenue les 23 et 24 septembre 2024 à Abuja, indique que les membres du MPC ont examiné les développements économiques et financiers récents et ‘évalué les risques pesant sur les perspectives et ont décidé de maintenir le corridor asymétrique autour du MPR à +500/-100 points de base.
Ils ont augmenté le ratio de réserve de trésorerie des banques de dépôt de 500 points de base à 50% contre 45% et des banques d’affaires de 200 points de base à 16% contre 14%, et ont également maintenu le ratio de liquidité à 30%.
Cardoso a déclaré que le Comité était unanime dans sa décision de resserrer davantage la politique monétaire étant donné que l’inflation globale a été modérée en glissement annuel en juillet et août 2024.
Selon le gouverneur de la CBN, le comité a noté la stabilité relative et la convergence du taux de change sur les différents segments de marché, résultant de la politique monétaire stricte de la Banque.
Toutefois, le comité a noté que cela devrait améliorer la confiance, ce qui permettra aux agents économiques de planifier à moyen et long terme.
Le Comité a également été unanime à reconnaître qu’il reste beaucoup à faire pour concrétiser le mandat de stabilité des prix de la Banque.
Le CPM a noté que même si l’inflation globale a suivi une tendance à la baisse en raison d’une modération de l’inflation alimentaire, l’inflation sous-jacente est restée élevée, principalement due à la hausse des prix de l’énergie.
Cette tendance à la hausse suscite de graves inquiétudes chez les membres, car elle indique clairement la persistance des pressions inflationnistes. Les membres ont donc réitéré la nécessité de travailler en étroite collaboration avec l’autorité budgétaire pour faire face à la pression à la hausse actuelle sur les prix de
l’énergie.
« Le CPM a noté la croissance continue de la masse monétaire, reconnaissant la nécessité de réduire l’excès de liquidités dans le système ainsi que de répondre aux pressions de la demande de devises. Les membres se sont également inquiétés du niveau croissant du déficit budgétaire, mais ont reconnu l’engagement de l’autorité budgétaire à ne pas recourir au financement monétaire par le biais des voies et moyens », ajoute le communiqué.
GIK/fss/Sf/ac/APA