Le recours au don vivant apparenté permet d’offrir, dans des cas très sélectionnés, une alternative au don à partir de l’état de mort encéphalique pour les patients marocains inscrits en liste d’attente de transplantation hépatique.
Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat a annoncé dimanche que des équipes multidisciplinaires, en collaboration avec l’hôpital français Paul Brousse, ont réalisé deux transplantations hépatiques en moins de 48 heures en utilisant des organes prélevés simultanément sur des donneurs vivants apparentés, une réalisation inédite dans la médecine marocaine, selon un communiqué.
Dans la nuit du 9 au 10 septembre, une jeune femme de 19 ans, atteinte d’hépatite fulminante et d’insuffisance hépatique aiguë et hospitalisée, est tombée dans le coma. L’équipe médicale a réalisé avec succès une greffe hépatique à partir du lobe gauche du foie de son père de 53 ans.
Une deuxième transplantation hépatique a eu lieu moins de 36 heures plus tard. Une femme de 65 ans atteinte d’une cirrhose décompensée, un stade avancé d’insuffisance hépatique, a reçu le lobe droit du foie de sa fille de 33 ans (hémi-foie droit).
« Les quatre interventions chirurgicales critiques, pratiquées sur deux donneurs et deux receveurs, ont nécessité une préparation, une coordination et une gestion minutieuses des soins pré et postopératoires, concluant un programme innovant d’expertise médicale, chirurgicale et infirmière multidisciplinaire démarré en 2019 à l’Institut national d’oncologie, affilié au CHU de Rabat », lit-on dans le communiqué de l’hôpital.
« Le recours à des donneurs vivants apparentés offre une alternative cruciale aux patients inscrits sur la liste d’attente de transplantation hépatique au Maroc, notamment dans des cas sélectionnés où [les critères de] compatibilité biologique, de compatibilité anatomique et de validation médico-légale sont remplis », conclut le CHU.
RT/te/Sf/APA