Un nouveau projet lancé en Côte d’Ivoire vise à améliorer la résilience et la durabilité des systèmes alimentaires. Il financé à hauteur de 3 888 890 d’euros, soit 2,55 milliards de Fcfa par l’UE.
Le Projet de renforcement des systèmes alimentaires durables en Côte d’Ivoire (PRESACI) a été lancé, ce mardi 17 septembre 2024, à Abidjan. Il est financé par l’Union européenne avec la Coopération autrichienne pour le développement (ADA).
Le PRESACI, mis en œuvre par CARE Côte d’Ivoire, s’étendra sur une période de quatre ans, de 2024 à 2028. Il sera exécuté dans neuf régions du pays, notamment le Bélier, le Gbêkê, la Marahoué, l’Indénié-Djuablin, les Lagunes, le N’Zi, le Poro, le Tchologo et l’Agnéby-Tiassa.
Il se concentrera sur l’augmentation de la production vivrière, en particulier des produits maraîchers, tels que le manioc et la banane plantain, tout en assurant leur disponibilité sur les marchés nationaux et internationaux, ainsi que leur accessibilité aux consommateurs.
Pr Pascal Téhua Kouassi Angui, directeur général des Productions et de la sécurité alimentaire, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, a réaffirmé l’ambition de la Côte d’Ivoire de développer une agriculture durable, compétitive et créatrice de valeurs ajoutées.
Cette ambition, dira-t-il, se traduit par la création d’un environnement favorable pour la transformation du système alimentaire traditionnel vers un système alimentaire plus moderne, à travers la mise en place des structures d’encadrements, de recherches et d’innovations technologiques.
Pour ce nouveau projet de l’UE, Pr Pascal Téhua a fait savoir que la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un montant de 10 millions d’euros du Fonds européen de développement (FED), afin de contribuer à la durabilité de la résilience des systèmes alimentaires.
Mme Ghislaine Fouda, la directrice pays de CARE Côte d’Ivoire, a indiqué que ce projet s’inscrit dans une dynamique de transformation positive des conditions de vie des populations rurales et particulièrement celle des filières vivrières.
L’intervention de CARE, auprès des populations, consistera à assurer plus de disponibilité des produits vivriers, maraîchers et de leurs dérivés sur les marchés nationaux et internationaux afin de faciliter leur accessibilité aux différentes couches sociales, a-t-elle souligné.
« Nous visons à renforcer la résilience et la durabilité du système alimentaire en Côte d’Ivoire, tout en promouvant des pratiques agricoles plus durables et inclusives, ainsi que de bonnes pratiques nutritionnelles au sein des communautés rurales », a-t-elle poursuivi.
« L’agriculture ne doit plus être perçue uniquement comme un moyen de subsistance, mais comme une source d’opportunités économiques, un moteur de développement et un vecteur d’autonomisation pour les plus vulnérables », a déclaré Mme Ghislaine Fouda.
La représentante de l’UE, Mme Laura Desmoulin a traduit le soutien de son institution au renforcement de la compétitivité des produits vivriers en Côte d’Ivoire, rappelant que l’UE finance depuis 2023 le programme d’appui au secteur vivrier, à hauteur de 8 millions d’euros (5,24 milliards Fcfa).
Le lancement du PRESACI « ouvre une nouvelle ère pour stimuler la production alimentaire, mais aussi favoriser la compétitivité des filières vivrières, conformément à la politique extérieure de l’UE et la stratégie nationale de développement en Côte d’Ivoire », a-t-elle souligné.
Pour garantir un impact dans ce secteur, elle a recommandé une implication de toutes les parties intervenantes dans les chaînes de valeurs vivrières concernées afin que les actions favorisent la résilience du système alimentaire, la disponibilité et l’accessibilité des produits agricoles.
M. Sémon Bamba, coordonnateur national de la cellule de la coopération Côte d’Ivoire-Union européen, a soutenu que ce projet illustre l’engagement de l’UE à soutenir l’Etat ivoirien, dans sa transition vers une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.
Il est attendu du PRESACI quatre résultats clés en lien avec la gouvernance inclusive, la vulgarisation agricole durable, l’accès aux intrants agricoles et aux informations sur les marchés, ainsi que l’accès aux produits financiers.
AP/Sf/APA