En réponse aux conséquences des intempéries et à la menace jihadiste, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie renforcent leurs opérations civilo-militaires dans la zone des trois frontières.
Dans le cadre du programme d’activités opérationnelles conjointement planifiées entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, des patrouilles bipartites terrestres et fluviales ont été menées par les unités de la Zone militaire N°4 du Sénégal. Ces opérations visent à renforcer la sécurité transfrontalière et à apporter un soutien direct aux populations locales.
Selon le compte Twitter de la Direction des relations publiques de l’armée sénégalaise (Dirpa), « ces patrouiilles se sont déroulées avec succès les 10 et 11 septembre 2024 ». Le 10 septembre, une patrouille terrestre a été effectuée dans la zone de Diogountourou, en Mauritanie, en collaboration avec les forces armées mauritaniennes. Le lendemain, le 11 septembre, une autre opération conjointe s’est déroulée du côté sénégalais, dans la localité d’Aroundou.
En parallèle de ces activités militaires, des consultations médicales gratuites ont été organisées à l’intention des populations locales. Ces actions civilo-militaires visent à renforcer le lien entre les forces armées et les communautés locales, tout en apportant une assistance médicale aux habitants des zones concernées.
Ces opérations s’inscrivent dans un contexte marqué par la montée des eaux du fleuve Sénégal, provoquée par de fortes précipitations dans la région nord. Cette situation a perturbé la navigation fluviale, entraînant des accidents tels que celui du 26 août à Nabaji Civol, où cinq personnes sont toujours portées disparues après qu’une pirogue a percuté une poutre d’un pont en construction.
Parallèlement, on observe une recrudescence des activités des groupes armés terroristes dans l’ouest du Mali, constituant une menace croissante pour la sécurité aux frontières du Sénégal et de la Mauritanie.
Au cours du mois d’août, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué trois attaques dans la région de Kayes, notamment dans des localités proches de la frontière avec la Mauritanie.
AC/Sf/APA