La 1ère édition du Salon international pour la promotion et l’industrialisation des pays producteurs et consommateurs de matières premières agricoles (SAPMAP) s’est ouverte, ce mardi 10 septembre 2024, à l’Ivoire Golf Club, à Abidjan.
Le nouveau salon, visant la promotion et la transformation des matières premières agricoles, se déroule du 10 au 18 septembre 2024. Pour la 1ère édition, cet événement mène la réflexion sur les enjeux, les défis et les mécanismes pour pérenniser la qualité des matières premières.
Les matières premières mises en lumières, cette année, sont notamment le cacao, le café, la noix de cola, le coton, l’anacarde, le karité et l’hévéa. La Côte d’Ivoire qui en exporte de gros volumes, ambitionne de transformer la majeure partie.
Selon Mme Chantale Kouassi, la commissaire générale, l’objectif de ce salon est de « fédérer l’ensemble des parties prenantes Etats, gouvernements, institutions, professionnels, société civile, jeunesse et médias pour aborder ensemble l’Afrique, son industrialisation et son agriculture. »
« Nous devons réfléchir et agir ensemble à l’effet de résoudre nos problèmes communs, gagner davantage sur les chaînes de valeur de nos productions agricoles, dotant ainsi durablement, les économies africaines d’une embellie au profit de sa croissance économique », a-t-elle déclaré.
Pour Chantale Kouassi, les gouvernements africains devraient, aujourd’hui, favoriser davantage l’industrialisation agricole comme une alternative nouvelle pour garantir de meilleurs rendements agro-industriels pour l’Afrique et booster les économies.
Ce salon, dira-t-elle, se veut « une vitrine promotionnelle et commerciale qui offre l’opportunité aux professionnels et acteurs de la chaîne de valeur du secteur agro-industriel d’exposer et de commercialiser les produits de grande consommation ».
Elle a fait savoir que cette plateforme vise également à donner aux populations locales, de mieux connaître les labels industriels ivoiriens et africains, à l’effet de susciter une meilleure consommation sur les « symboles » de marché.
M. Antoine Ano, conseiller, représentant le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a salué cette initiative qui s’inscrit dans la stratégie de transformation des matières premières agricoles et de consommation des produits locaux.
Il a rappelé que l’Afrique regorge d’énormes potentialités agricoles ainsi que d’importantes ressources minérales à même de contribuer efficacement à son industrialisation. Toutefois, l’un des enjeux, est le développement des technologies pour impulser l’industrialisation.
Le continent « détient entre 20 % et 90% des réserves mondiales de 11 minéraux nécessaires à la transformation énergétique, 80% des réserves du coton, 50% pour le cobalt, 50% pour l’or, 49% pour le platine, 60% pour le diamant et 14% pour le pétrole et l’uranium qui sont des ressources énergétiques », a-t-il fait observer.
Cependant, la contribution de l’Afrique à la valeur ajoutée manufacturé mondiale, reste marginale avec environ un taux de 1%. En 2023, les produits agricoles africains représentaient plus de 60% des exportations totales du continent contre seulement 15% de ces produits transformés localement.
La Côte d’Ivoire, l’un des plus gros producteurs agricoles du continent, a une transformation locale inférieure à 30%. Pour les produits vivriers, l’une des problématiques majeures auxquelles le pays fait face est la perte post-récolte, qui représente entre 30 à 40 % de la production.
Face à ce diagnostic, M. Antoine Ano a soutenu que la transformation locale des premières agricoles apparaît comme « une nécessité pour la transformation structurelle de nos économies », afin de favoriser une croissance soutenue et le plein emploi.
Le gouvernement ivoirien a, dans ce contexte, engagé d’importantes réformes pour valoriser son potentiel agricole. Et ce, en mettant une priorité sur le processus de transformation structurelle de l’économie avec le secteur privé comme moteur de la croissance.
Dans le secteur agro-industriel, « l’objectif est d’accélérer la transformation locale de matières premières agricoles et de favoriser les investissements dans le secteur pour atteindre pour la plupart des matières premières une transformation de 50% à l’horizon 2025 », a-t-il partagé.
La première édition du SAPMAPfermera ses portes le 18 septembre 2024. Il sera meublé par des panels scientifiques, un réseautage, une exposition-vente, des activités éducatives, de sensibilisation et un dîner de gala.
AP/Sf/APA