Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Tiémoko Koné, a procédé ce vendredi 30 août 2024, à l’inauguration de la seconde phase de l’Échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise, baptisé du nom de feu l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abé.
L’échangeur de l’amitié ivoirin-japonaise porte son nom. L’ancien Premier ministre japonais, Shinzo Abé, en visite officielle en Côte d’Ivoire, du 10 au 12 janvier 2014, avait accepté de financer la construction de l’échangeur au Carrefour Solibra, à Treichville, une commune dans le Sud d’Abidjan, à travers un don du gouvernement japonais.
L’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, Ikkatai Katsuya, a révélé dans une allocution lors de la cérémonie d’inauguration de l’ouvrage, que c’est le chef de l’Etat ivoirien, « Alassane Ouattara qui a décidé de rebaptiser cet échangeur, symbole de la coopération entre nos deux pays afin d’immortaliser la mémoire de l’ancien Premier ministre Shinzo Abé ».
Selon le diplomate japonais, la coopération du Japon dans les domaines des infrastructures à Abidjan ne se limite pas uniquement à ce projet. Tokyo finance, également, à hauteur de 64,5 milliards Fcfa la construction de trois autres échangeurs, dont les travaux sont en cours.
Meyliet Tiémoko Koné a souligné que l’ambition du président Alassane Ouattara, depuis 2011, est de « pourvoir le District d’Abidjan en infrastructures économiques et sociales modernes, indispensables au dynamisme des activités économiques » du pays.
Dans cette optique, après les ponts Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara reliant le Plateau à Cocody et le 4e pont de Yopougon, Abidjan se voit dotée de plusieurs échangeurs. L’Échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise Shinzo Abé vise, ainsi également, à réduire les « énormes embouteillages aux heures de pointe ».
Il a fait observer que « c’est un montant global d’environ 1 000 milliards de Fcfa qui ont été mobilisés dans le seul sous-secteur des infrastructures routières dans le District d’Abidjan, afin d’apporter des réponses appropriées à l’équation de la mobilité urbaine ».
« A terme, l’avènement de la ligne 1 du Métro, la mise en exploitation du BRT et le développement du transport lagunaire viendront compléter les aménagements en cours pour fluidifier totalement la circulation dans le Grand Abidjan », a-t-il poursuivi.
Le 16 décembre 2019, le président Alassane Ouattara avait procédé à l’inauguration et à la mise en service de la phase 1 de cet échangeur. A cette occasion, le gouvernement du Japon annonçait poursuivre cette opération à travers un don additionnel de la JICA, en vue de la réalisation d’un troisième bras à cet échangeur.
Le ministre ivoirien de l’Equipement et de l’entretien routier, Dr Amédé Kouakou, a expliqué que l’ouvrage a été subdivisé en deux phases. La première phase a permis la réalisation des deux premiers bras assurant les liaisons Treichville vers Marcory et du Boulevard De Gaulle sur le Boulevard Félix Houphouët-Boigny (ex-VGE) pour un montant de 32,7 milliards Fcfa.
La seconde phase, elle, a porté sur la construction du troisième bras de cet ouvrage. La réalisation de ces travaux qui viennent compléter la phase 1, a consisté en la construction d’un pont d’une longueur de 760 mètres. Ce dernier bras de l’échangeur surplombe les deux premiers pour finir à une hauteur extraordinaire de 20 mètres, donnant une vue imprenable sur cette partie de la ville d’Abidjan, a mentionné le ministre Amédé Kouakou.
D’un coût total estimé à environ 28 milliards Fcfa, les travaux de cette phase 2 ont été financés d’une part grâce à un don du gouvernement japonais, d’un montant de 25,3 milliards Fcfa, et d’autre part, par le budget de l’Etat de Côte d’Ivoire à hauteur de 2,9 milliards de Fcfa.
Les coûts combinés des deux phases du projet s’élèvent à 60,6 milliards Fcfa constitués de 53,6 milliards Fcfa pour le don du gouvernement japonais, représentant 88% du coût du projet, et d’environ 7 milliards Fcfa pour la part du Trésor public ivoirien, couvrant 12% du coût du projet, a-t-il précisé.
AP/Sf/APA