Le Maroc a lancé deux nanosatellites dont les données recueillies seront mises à la disposition des universités nationales. Ils ont étés lancés par le Falcon 9 de la société SpaceX, depuis la base américaine de Vandenberg en Californie (USA).
Le lancement des deux satellites universitaires « UM5-EOSat » et « UM5-Ribat », s’est déroulé le 16 août 2024. C’est le fruit de la collaboration entre l’Université Mohammed V de Rabat, le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) et le Centre Royal d’Études et de Recherches Spatiales, indique un communiqué de l’université Mohammed V de Rabat.
Cette synergie vise à former une nouvelle génération de chercheurs et d’ingénieurs universitaires marocains dans le domaine des technologies spatiales, note la même source.
Chacun des deux satellites a une masse inférieure à 4 kg et un volume de 300 x 100 x 100 mm, fait savoir le communiqué, précisant que « UM5-EOSat » est équipé d’une caméra pour des missions d’Observation de la Terre, tandis que « UM5-Ribat » est doté d’une radio logicielle (SDR).
Ce dernier, poursuit la même source, réalisera des missions de télécommunications, notamment la localisation des avions de ligne (ADS-B) et des navires (AIS), ainsi que la collecte de données provenant de terminaux au sol (IoT).
Leur conception reprogrammable en orbite illustre l’expertise développée au sein de l’Université Mohammed V, permettant d’ajuster ou de modifier les fonctionnalités des satellites en vol selon les besoins.
« Les chercheurs du Centre Universitaire de Recherche en Technologies Spatiales (CURTS) de l’Université Mohammed V, hébergé à l’École Mohammadia d’ingénieurs, ont mené ce projet avec passion et rigueur pendant plus de trois ans », souligne le communiqué, ajoutant que le CURTS est désormais chargé de l’exploitation des deux nanosatellites, avec des stations sol dédiées à leur suivi et contrôle.
Au cours des deux prochains mois, ces chercheurs procéderont aux tests de bon fonctionnement (LEOP) et à la validation des performances des satellites, renforçant ainsi l’expertise universitaire en ingénierie spatiale.
MN/Sf/te/APA