L’état-major général des Armées maliennes (EMGA) a signalé avoir détruit des véhicules appartenant à des « groupes armés terroristes », dans le cadre de l’opération « MALIKO » dédiée à la sécurisation du territoire et à la lutte contre le terrorisme.
Dans un communiqué parvenu à APA, les Forces armées maliennes (FAMa) ont rapporté la destruction, le lundi 26 août 2024, de deux véhicules, qu’elles ont identifiés comme appartenant à des « groupes armés terroristes », à environ 80 kilomètres au nord de la localité d’Anefis, dans la région de Kidal.
Selon l’état-major général des Armées maliennes (EMGA), l’opération s’est déroulée dans le cadre de la mission « MALIKO », visant à « sécuriser le territoire national » et à « lutter contre le terrorisme ». Les FAMa, après une « surveillance prolongée » et des « recoupements de renseignements » de différentes sources, ont repéré et détruit avec précision deux véhicules tout-terrain transportant du « matériel de guerre », à environ 80 kilomètres au nord d’Anefis, sur la route de Tessalit.
L’EMGA a salué le « professionnalisme » de ses troupes ainsi que la « collaboration étroite » entre les services de renseignement, soulignant également « l’attitude positive des populations locales » qui soutiennent les efforts visant à rétablir la paix et la stabilité dans la région. Cette opération s’inscrit dans une série d’actions menées par les FAMa pour « neutraliser les menaces terroristes » et renforcer la sécurité dans le nord du Mali.
En parallèle, le Cadre stratégique permanent pour La défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) a sorti un communiqué accusant la « junte militaire de Bamako » d’avoir effectué une « frappe de drone » qui a ciblé deux de ses véhicules dans la localité de Tadjmart, la même zone dont parle le communiqué des FAMa. Le CSP-DPA a affirmé que cette frappe a causé la mort de sept de ses membres, qualifiés de « martyrs ». Le communiqué exprime la « profonde douleur » de l’organisation et présente ses condoléances aux familles des victimes et à l’ensemble de la population de l’Azawad.
Le CSP-DPA a condamné cette action qu’il considère comme une « attaque injustifiée », en promettant que ces actes « ne resteront pas impunis ». L’organisation a rendu hommage aux victimes, les présentant comme des « héros tombés sur le champ d’honneur » et a réitéré son engagement à « défendre les intérêts du peuple de l’Azawad » face à ce qu’il qualifie de « crimes commis par la junte de Bamako ».
Le fossé entre les autorités maliennes et les rebelles s’est davantage creusé avec le début du processus de retrait des bases de la MINUSMA il y a un an, qui disposait d’une force d’interposition chargée de veiller au respect du cessez-le-feu entre les protagonistes. Ce retrait a aussi été marqué par la reprise des hostilités entre les deux camps jusqu’à la décision des autorités maliennes de mettre fin à l’Accord issu du processus d’Alger 2015, fin janvier 2024. Actuellement, les deux camps ne se font plus de cadeau dans la mesure où les affrontements peuvent survenir à tout moment comme cela a été le cas fin juillet dernier, près de Tinzaouatene, toujours dans la région de Kidal.
MD/Sf/ac/APA