Le dialogue public-privé organisé en Côte d’Ivoire vise à engager les réformes nécessaires à l’amélioration de la compétitivité de l’économie, tout en favorisant un climat des affaires propice à l’investissement et à l’innovation.
Le secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat-Secteur privé (CCESP) a organisé du 20 au 21 août 2024, à Abidjan, un dialogue public-privé, avec l’appui du projet Promotion des réformes économiques et investissements (ProREI) de la GIZ (la coopération allemande).
Quelque 35 institutions publiques et entités privées ont pris part, durant ces deux jours, aux travaux de cet atelier qui sonne la remobilisation des différents cadres paritaires sectoriels du dialogue secteur public-secteur privé.
Cette session a permis de dresser une cartographie des thématiques et des problématiques traitées au sein des différents cadres paritaires sectoriels existants, mais également d’identifier leurs principaux défis et besoins actuels.
Les orientations proposées par les parties prenantes, au terme des échanges, tiennent notamment compte des préoccupations et centres d’intérêt du secteur privé. Elles visent à renforcer la coordination dans la prise en charge des préoccupations du secteur privé et le suivi-évaluation des recommandations.
Selon M. Bamba Vassogbo, directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, président du Comité technique de concertation (CTC), la création du CCESP a aidé à la mise en place de réformes structurelles, contribuant à un accroissement des investissements privés.
« Les investissements sont passés de moins de 9% en 2011 à 23% en 2023, permettant à notre pays de renouer avec la performance économique. Mais, le tissu productif ivoirien présente encore des points de fragilité non négligeables », a-t-il dit.
Le directeur de cabinet adjoint a relevé que l’économie ivoirienne est « largement dominée par le secteur informel avec environ 80% des emplois ; et les PME représentant environ 98% des entreprises formelles, restent peu contributives à la valeur ajoutée ».
M. Ouattara Eric, conseiller technique, et représentant Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’Industrie, a fait savoir que le gouvernement a inscrit au cœur de son agenda, la formulation et la mise en œuvre de réformes clés en harmonie avec sa vision de développement.
Cela, dira-t-il, devrait permettre d’améliorer le climat des affaires, faciliter l’accès aux financements, la promotion des innovations technologiques et à l’accroissement des investissements en vue de créer un environnement favorable à la compétitivité du secteur privé.
Quant à M. Fanny Ismaël, représentant du patronat ivoirien, il s’est félicité de cet atelier qui permet au secteur privé d’aborder les questions de compétitivité avec l’Etat en vue de la prise en compte des attentes des différents acteurs du secteur privé.
Dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025), estimé à 59 000 milliards FCFA d’investissements à réaliser, l’Etat a consacré au secteur privé une contribution de 74%, soit 43 600 milliards FCFA.
Pour Mme Milica Vukadinovic, directrice du Programme ProREI, ce projet démontre la volonté des deux pays d’entretenir un partenariat fructueux au service du développement. Il a pour but de renforcer la coopération bilatérale Ivoiro-allemande.
« Notre objectif est d’accompagner les réformes nécessaires à l’amélioration de la compétitivité de l’économie de la Côte d’Ivoire, tout en favorisant un climat des affaires propice à l’investissement et à l’innovation », a soutenu Mme Vukadinovic.
Le Projet ProREI est doté d’un fonds de 9 millions d’euros, soit environ 7,9 milliards FCFA par le ministère de la Coopération économique et du développement de la République fédérale d’Allemagne (BMZ) et mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ).
AP/Sf/APA