Les conclusions d’une étude sur les politiques climatiques mettent en évidence des stratégies claires qui pourraient être appliquées dans le monde entier pour lutter plus efficacement contre le changement climatique.
Une étude, intitulée « Les politiques climatiques qui ont permis des réductions d’émissions majeures : preuves mondiales de deux décennies », révèle de nouvelles perspectives sur l’efficacité des politiques climatiques à travers le globe. Co-rédigée par des experts de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam, de l’Université d’Oxford et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cette enquête analyse deux décennies de données provenant de 41 pays et met en lumière des stratégies couronnées de succès pour la réduction des émissions.
Les résultats de l’étude suggèrent que l’investissement dans les énergies renouvelables associé à des politiques incitatives peut mener à des réductions significatives des émissions, malgré les obstacles économiques et infrastructurels. Ces conclusions sont d’une pertinence particulière pour le Maroc, un pays reconnu pour ses objectifs ambitieux dans le secteur des énergies renouvelables. Le gouvernement marocain s’est ainsi engagé à produire 52 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030, sacrant le complexe solaire Noor comme emblème de cette transition.
Toutefois, l’étude invite à réfléchir à l’extension des politiques climatiques marocaines au-delà du secteur électrique, qui représente une facette du défi climatique. L’introduction de mécanismes tels qu’une taxe carbone ou un système d’échange de quotas d’émission pourrait offrir les impulsions nécessaires à une réduction des émissions dans tous les secteurs économiques. Des mesures de ce genre viseraient à encourager, tant les industriels que les ménages, à diminuer leur empreinte carbone.
En plus des initiatives en matière de production énergétique, l’étude préconise une approche globale combinant réglementations, incitations financières et campagnes de sensibilisation. Des subventions aux projets d’énergie renouvelable déjà en place au Maroc pourraient être renforcées pour garantir que les politiques climatiques se complètent et se renforcent mutuellement.
L’étude met également en garde contre le décalage temporel entre l’implantation des politiques et les réductions effectives des émissions, soulignant l’importance pour le Maroc de maintenir le cap sur ses engagements climatiques, même si les bénéfices immédiats tardent à se manifester.
Enfin, l’étude souligne la nécessité d’un suivi régulier et d’une évaluation continue des politiques pour ajuster les stratégies face à l’évolution des circonstances. Le Maroc, par ses initiatives pionnières, montre la voie aux autres pays en développement. Il peut cependant encore enrichir son approche en adoptant des mesures réglementaires plus strictes et un ensemble plus complet de politiques, consolidant ainsi ses avancées en matière de réduction des gaz à effet de serre.
MN/ac/Sf/APA