Le Parti des peuples africains (PPA-CI, opposition), fondé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dénonce des « pratiques dictatoriales du régime RHDP ». Au motif que deux récentes condamnations constituent « des atteintes graves aux libertés d’opinion et d’expression ».
Le PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, dénonce les décisions judiciaires contre Mamadou Traoré (le 16 août) et Kando Soumahoro (le 21 août), comme une « instrumentalisation outrancière de la justice ».
Arrêté le 09 août 2024, Mamadou Traoré, un cadre de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen déclaré dissout par la justice ivoirienne, a été condamné le 16 août 2024 pour des faits de troubles à l’ordre public après une publication sur le défilé militaire de l’indépendance.
Kando Soumahoro, ex-député, lui, a été condamné ce mercredi 21 août 2024 à 36 mois d’emprisonnement, dont 24 mois fermes et 12 mois avec sursis, pour avoir signé, au nom de GPS (créé par Guillaume Soro), un protocole de l’opposition, alors que GPS est dissout depuis le 23 juin 2021.
Il a apposé sa signature au bas de la déclaration conjointe du collectif des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile, appelant à des réformes électorales et à des élections inclusives, transparentes et démocratiques en prélude à la présidentielle d’octobre 2025.
Pour le PPA-CI, « ces deux condamnations ne sont ni plus, ni moins, que des atteintes graves aux libertés d’opinion et d’expression, et cela à quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025 ».
Le PPA-CI « dénonce avec force cette instrumentalisation outrancière et honteuse de la justice à des fins d’intimidation et de brimade de l’opposition politique, condamne ces pratiques dictatoriales du régime RHDP et exprime sa solidarité aux cadres du GPS injustement emprisonnés ».
Ce parti de l’opposition invite instamment, dans une note produite par son secrétaire général, Gervais Tchéidé, « le gouvernement à mettre fin à ces méthodes rétrogrades de musellement de l’opposition politique et appelle à la libération immédiate des personnalités incarcérées ».
Il évoque, par ailleurs, des « risques de dégradation du climat sociopolitique que fait courir le régime RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix) à travers ces violations répétées des libertés d’opinion et d’expression en Côte d’Ivoire ».
Ces deux proches de Guillaume Soro, ancien Premier ministre ivoirien, en exil depuis 2019, ont été condamnés en l’espace d’une semaine. Soumahoro Kando a été déjà condamné avec son mentor, dans une affaire de tentative de complot et d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
AP/Sf/APA