À l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la Suisse, l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Union africaine et les Nations unies ont uni leurs voix pour exhorter les parties au conflit au Soudan à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils et les travailleurs humanitaires.
Dans une déclaration conjointe marquant la Journée mondiale de l’aide humanitaire et diffusée ce lundi 19 août 2024, les gouvernements des Émirats arabes unis, des États-Unis, de la Suisse, du Royaume d’Arabie saoudite, de l’Égypte, ainsi que l’Union africaine et les Nations unies, ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation désastreuse au Soudan.
Depuis le déclenchement du conflit en avril 2023, au moins 22 travailleurs humanitaires ont perdu la vie et 34 autres ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions, une situation que la communauté internationale juge « inacceptable. »
Lors de cette journée commémorative, les signataires de la déclaration ont débuté leur rencontre par une minute de silence, honorant les travailleurs humanitaires soudanais et internationaux qui ont sacrifié leur vie pour aider ceux dans le besoin, rapporte la note parvenue à APA.
« Nous aspirons à honorer l’engagement des travailleurs humanitaires tombés dans l’exercice de leur travail grâce à nos efforts continus en Suisse pour rouvrir toutes les principales artères d’acheminement de nourriture et de médicaments afin d’atteindre les millions de personnes affamées et confrontées à une faim aiguë au Soudan », ont-ils déclaré dans le document.
Appel à la protection des civils et des humanitaires
La déclaration met en lumière les risques auxquels sont confrontés les humanitaires opérant au Soudan, et réitère l’appel pressant à la protection des civils. « Nous appelons de toute urgence les parties à cette guerre horrible à protéger les civils et les travailleurs humanitaires et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, qu’elles ont réaffirmé dans la Déclaration de Djeddah », disent-ils.
La référence à la Déclaration de Djeddah rappelle l’engagement pris par les belligérants à respecter les normes internationales, un engagement qui reste, jusqu’à présent, largement non honoré.
Les signataires ont également exprimé leur détermination à poursuivre leurs efforts humanitaires en dépit des dangers présents. « Nous, ici réunis, nous engageons à +Agir pour l’humanité+ et appelons les parties à ce conflit à faire de même », ont-ils affirmé, soulignant l’importance de la solidarité internationale en cette période de crise.
ARD/Sf/te/APA