Avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’appui financier de l’Agence des Etats Unies pour le développement international (USAID), une formation est dispensée en épidémiologie de terrain à Yamoussoukro, afin de prévenir les maladies transfrontalières et les zoonoses.
Soixante et douze (72) acteurs de la surveillance sanitaire en Côte d’Ivoire, réunis ce lundi 12 août 2024 à Yamoussoukro, dans le cadre du Programme de formation en épidémiologie de terrain (ISAVET), ont été formés en épidémiologie de terrain.
Ces épidémiologistes représentent la deuxième cohorte ISAVET de la Côte d’Ivoire. Leur formation a eu lieu sous la présidence de Assoumany Gouromenan, directeur de cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH).
La session s’est également tenue en présence des autorités préfectorale et municipale, avec la participation de l’équipe du programme ECTAD de la FAO et l’USAID pour une meilleure implication des acteurs.
Cette formation a permis d’outiller des acteurs de la santé animale pour la prévention et le contrôle des maladies animales et d’origine animale. Ce sont 20 agents de santé animale et de l’environnement qui ont vu leurs capacités renforcées à travers des cours théoriques et pratiques en épidémiologie de terrain.
Durant quatre semaines, ils ont été formés dans un contexte où la Côte d’Ivoire fait face par moments à des maladies transfrontalières et zoonotiques, qui mettent en mal la sécurité alimentaire. La formation était assortie d’un stage d’application pratique de terrain de trois mois sur leur lieu de travail.
Justifiant l’intérêt de cette formation, le directeur de cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques a fait observer que l’actualité sanitaire en Côte d’Ivoire ces dix dernières années révèle l’importance de la détection précoce des maladies animales.
Il a fait observer qu’entre 2014 et 2016, la propagation de la maladie à virus Ebola a engendré plus de 11 000 décès dans trois pays de la sous-région. En Côte d’Ivoire, la grippe aviaire a entraîné en 2021 l’abattage sanitaire de plus de 600 000 volailles et causé une perte financière de plus 3 milliards Fcfa.
La peste porcine a été détectée, en 2024, dans plusieurs départements entraînant l’abattage sanitaire de plus de 60 000 porcs dans le pays. « Face à toutes ces menaces sanitaires et les maladies émergentes et ré-émergentes, il est impératif de vite détecter les cas pour une riposte rapide et adéquate. » a-t-il dit.
Représentant le premier responsable de la FAO Côte d’Ivoire, Antoinette Ziehi a réitéré la disponibilité et l’engagement de son organisation au gouvernement ivoirien, dans le cadre de la lutte contre les maladies transfrontalières d’origine animale.
« La FAO est engagée aux côtés de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les maladies émergentes et ré-émergentes pour développer les capacités du pays à les prévenir, les détecter et à riposter contre les menaces sanitaires », a-t-elle déclaré.
« La disponibilité des vétérinaires et des para professionnels vétérinaires en qualité et quantité suffisante devient de plus en plus impératif sur le terrain pour une réponse rapide aux urgences de santé animale et de santé publique. » a-t-elle poursuivi.
La FAO a contribué à la formation d’une première cohorte de 22 agents du MIRAH et du ministère de l’Environnement en épidémiologie de terrain, dont une femme. La cérémonie de clôture a été présidée par M. Sidi Tiémoko, le ministre des Ressources animales et halieutiques, le 20 mai 2022 à Yamoussoukro.
AP/Sf/APA