Face au terrorisme, Bamako et le Caire ont décidé d’unir leurs forces.
Vers une coopération renforcée entre le Mali et l’Égypte ? Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a annoncé avoir eu un échange téléphonique avec son homologue égyptien, le Dr Badr Abdel Atty, le jeudi 8 août.
« Cet entretien cordial et fraternel a permis de discuter des perspectives de renforcement des relations bilatérales dans des domaines prioritaires, notamment la défense et la sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », a déclaré le chef de la diplomatie malienne sur X (anciennement Twitter).
Comme le Mali, l’Égypte fait face depuis plusieurs années à une insurrection jihadiste, menée par un groupe affilié à l’État islamique dans la péninsule du Sinaï, bien que de moindre intensité.
Abdoulaye Diop a précisé que les discussions avec Dr. Abdel Atty ont également porté sur le « renforcement des capacités et le partage d’expériences en matière de diplomatie et de santé, ainsi que sur les volets économique, social et culturel, sans oublier le soutien politique. »
Les deux ministres ont également évoqué « l’évolution géopolitique actuelle dans la sous-région, marquée par la création de la Confédération des États du Sahel ».
Le 6 juillet dernier, les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont tenu leur premier sommet dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel. À l’issue de cette rencontre, ils ont adopté le traité instituant la Confédération des États du Sahel, marquant ainsi un pas de plus vers leur rupture définitive avec la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest, accusée d’être instrumentalisée par des puissances étrangères.
Dans une dynamique de diversifier ses partenaires, le Mali, tout comme le Niger, le Burkina Faso et le Tchad, a adhéré à l’initiative Atlantique pour le Sahel, mise en place par le Royaume du Maroc.
AC/APA