Badour Oumar Ali, rédacteur en chef de la Rédaction Web du journal Tchadinfos est interpellé et gardé dans les locaux de la Direction des services de renseignement. Provoquant l’indignation de l’Union des entités faîtières des journalistes qui dénoncent le’ arbitraire.
Convoqué par la Police judiciaire du 8e arrondissement, le rédacteur en chef du journal en ligne Tchadinfos, Badour Oumar Ali n’est pas ressorti de là. Selon un journaliste qui l’a accompagné, peu après leur arrivée, il a été enlevé par des hommes armés et encagoulés.
Dans un communiqué, la Direction de Tchadinfos a indiqué ne pas connaître ce qui lui est reproché. Néanmoins, elle a eu confirmation que son employé était en audition à l’Agence nationale de Sécurité de l’Etat (ANSE).
Au sein de la Rédaction de Tchadinfos, c’est la consternation. La Direction parle d’une épreuve supplémentaire après celle causée par l’ex-conseiller à la Présidence, Abakar Manany. De même, elle affirme être sous pression « de la famille de son employé et des autres médias et organisations. »
Dans deux autres communiqués, l’Union des Journalistes tchadiens (UJT) et l’Association des Médias en Ligne au Tchad (AMET) ont condamné « une arrestation arbitraire. »
« L’AMET dénonce fermement cet acte d’intimidation et d’enlèvement, qui constitue une atteinte grave à la liberté de la presse et aux droits humains fondamentaux », a réagi le président de l’AMET, Bello Bakari Mana.
De son côté, l’UJT plaide pour le respect de la procédure. « En cas de plainte contre un journaliste, il est impératif de suivre les procédures légales et judiciaires et non de recourir à des enlèvements ou des arrestations arbitraires », proteste l’UJET.
Les entités faîtières des journalistes ont exprimé leur solidarité et insisté sur l’importance du respect des droits de leurs membres. « L’AMET réitère son engagement inébranlable à défendre la liberté de presse et à soutenir tous les journalistes dans leur mission d’information », assure Bello Bakary Mana.
CA/ac/Sf/APA