Le gouvernement égyptien est appelé par le gouvernement de l’enclave à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Somaliland, suite aux récents commentaires du chef de la diplomatie égyptienne.
Le gouvernement de la République du Somaliland a exprimé sa déception face aux récents commentaires du ministre égyptien des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue turc. Selon le communiqué officiel, diffusé ce mercredi, les déclarations concernant le protocole d’accord entre le Somaliland et l’Éthiopie « sont inexactes, trompeuses et ne tiennent pas compte des droits souverains du peuple somalilandais. »
Hargeisa réaffirme son engagement envers le protocole d’accord (MOU), considérant ce partenariat comme essentiel à la stabilité régionale et à la coopération économique. Il tient à clarifier que le Somaliland « n’a jamais fait partie de l’administration de Mogadiscio » et qu’il est « une nation distincte et indépendante, avec des frontières internationalement reconnues depuis son autodétermination en 1991. »
Le gouvernement appelle l’Égypte à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Somaliland, tout en concentrant ses efforts diplomatiques sur les crises dans la région de la Corne de l’Afrique.
Face à la presse, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait mis en avant la nécessité pour toutes les nations de respecter pleinement la souveraineté de la Somalie et son droit de bénéficier de ses ressources. Avec son homologue turc, ils ont également mis en garde contre les actions et les déclarations des pays voisins qui pourraient déstabiliser la région de la Corne de l’Afrique, appelant à la diplomatie et au respect des résolutions de l’Union africaine (UA) concernant les frontières.
La Somalie a rejeté l’accord, le considérant comme une violation de sa souveraineté et une menace pour la stabilité régionale.
L’accord récent entre l’Éthiopie et le Somaliland accordé à Addis-Abeba l’accès aux ports de la mer Rouge via cette région qui a déclaré son indépendance de la Somalie en 1991 mais qui n’est pas reconnue internationalement. Il a suscité de vives condamnations de la part de divers organismes internationaux et pays, y compris l’Union européenne, les États-Unis et la Turquie, tous réitérant l’importance de l’intégrité territoriale de la Somalie et appelant à des négociations pacifiques.
ARD/te/Sf/APA