Les états-majors sénégalais et gambien se sont réunis en Gambie pour discuter des voies et moyens de renforcer la coopération militaire entre les deux pays.
Les 23 et 24 juillet, la ville de Bakau, située sur la côte atlantique, a accueilli une importante réunion du comité militaire conjoint Sénégal-Gambie, selon la Direction des relations publiques de l’armée sénégalaise (Dirpa). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre gambien des Forces armées, en présence de l’ambassadeur du Sénégal et du sous-chef d’État-major général des armées (sous-CEMGA) du Sénégal.
La Dirpa rapporte que « cette rencontre a permis de passer en revue la coopération bilatérale et les accords de défense entre les deux nations ». Au cœur des discussions figuraient également la mise en œuvre de « patrouilles mixtes de part et d’autre des frontières », une initiative cruciale pour faire face aux « défis sécuritaires communs ».
La Gambie, entourée par le Sénégal, partage avec ce pays la langue wolof et des traditions culturelles communes. Depuis leurs indépendances, le Sénégal et la Gambie ont cherché à renforcer leur coopération. En 1981, ils ont tenté une fusion à travers la Confédération sénégambienne pour unir leurs forces politiques et économiques. Bien que dissoute en 1989, cette confédération a laissé des relations de coopération étroites.
En 2017, le Sénégal a joué un rôle crucial lors de la crise politique en Gambie, lorsque Yahya Jammeh a refusé de céder le pouvoir à Adama Barrow. Le Sénégal, avec le soutien de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a mené des efforts pour une transition pacifique, forçant Jammeh à quitter le pouvoir pour s’exiler en Guinée équatoriale. L’arrivée de Barrow au pouvoir a également permis à Dakar d’affaiblir le Mouvement des forces démocratiques de (Mfdc), dont une partie avait utilisé le territoire gambien comme base arrière.
La Gambie est le deuxième pays africain à accueillir le nouveau chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, depuis son élection le 24 mars dernier. Cette visite faisait suite à son premier voyage officiel en Mauritanie.
AC/Sf/APA