Suite aux accusations du Burkina quant à des force hostiles stationnées en Côte d’Ivoire, les partisans de Laurent Gbagbo, interpellent « vigoureusement le gouvernement ivoirien pour qu’il donne les explications sur cette affaire ».
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition et chef de l’État du Burkina Faso, a formulé le jeudi 11 juillet 2024, des accusations directes contre la Côte d’Ivoire, au cours d’une rencontre avec les forces vives de la Nation.
Ibrahim Traoré a déclaré, sans ambages, qu’un centre des opérations visant à déstabiliser le Burkina Faso était établi à Abidjan, assurant qu’il détenait des preuves solides et irréfutables pour étayer ses affirmations.
« Le PPA-CI (Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire/ndlr)dénonce et juge inacceptable le mutisme que le gouvernement ivoirien observe sur les accusations très graves » du président de la Transition du Burkina Faso, a dit Katinan Koné, un cadre du parti, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 18 juillet 2024, à Abidjan.
« Lorsque vous écoutez le chef de l’Etat Burkinabé, il insinue de façon évidente dans ses propos que le gouvernement ivoirien agit pour le compte de puissances étrangères. C’est encore une infamie plus grande qu’on jette sur notre pays », a-t-il ajouté.
Le gouvernement de Côte d’Ivoire « ne peut pas se taire là-dessus, surtout que de façon sous-jacente, il y a une question de terrorisme derrière. Pour nous c’est inacceptable qu’il n’y ait pas de réaction » des autorités ivoiriennes, a-t-il poursuivi.
« Le PPA-CI ne comprend pas non plus le mutisme de la Cedeao », a affirmé M. Katinan Koné, pour qui l’organisation régionale devrait se prononcer parce qu’on accuse l’un de ses Etats membres de vouloir déstabiliser un autre pays du même espace.
Concernant l’éventuelle base militaire américaine à Odienné dans le Nord-ouest ivoirien, « le PPA-CI exige également des explications sur l’existence réelle ou à venir d’une base militaire étrangère en Côte d’Ivoire, à Odienné. Les citoyens ont le droit d’être informés », a-t-il déclaré.
Katinan Koné a, au nom du PPA-CI, appelé les députés de la nation à se saisir de cette affaire pour engager une enquête parlementaire, car un éventuel accord militaire « ne peut pas passer sous silence; il faut bien que le peuple soit informé ».
AP/APA