Au Nigérian, une augmentation des décès liés au choléra est notée dans 32 États et 115 zones de gouvernement local, d’où l’urgence pour le pays de s’approvisionner en vaccins.
Le gouvernement fédéral du Nigeria a entamé mercredi des discussions avec l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) pour obtenir des fournitures d’urgence de vaccin oral contre le choléra (OCV), alors que le pays fait face à une épidémie dans un contexte de pénurie mondiale de vaccins.
Le directeur général du Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC), Dr Jide Idris, a déclaré à Abuja que le ministre coordinateur de la Santé et de la Protection sociale, professeur Muhammad Ali Pate, menait ces négociations avec GAVI.
Le NCDC a annoncé mercredi une augmentation du nombre de décès et de la propagation du choléra dans 32 États et 115 zones de gouvernement local du pays.
Dr Idris a souligné que GAVI, un partenariat mondial pour la santé, joue un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès aux vaccins dans les pays à faible revenu. Grâce à ces discussions, le Nigeria vise à assurer un approvisionnement d’urgence en vaccins contre le choléra pour endiguer l’épidémie.
« Les vaccins contre le choléra ne sont pas stockés dans nos établissements publics, bien qu’ils soient disponibles en quantités limitées dans le secteur privé. Cependant, les vaccins ne sont pas les seules mesures préventives dont nous disposons actuellement ; nous devons également veiller à la propreté de l’environnement et à une bonne hygiène des mains », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que la demande mondiale de vaccins contre le choléra est en forte hausse, entraînant une grave pénurie, notant que cette offre limitée a entravé les efforts de lutte contre les épidémies dans les régions endémiques, y compris le Nigeria.
« Les mauvaises conditions d’hygiène, l’approvisionnement insuffisant en eau potable et l’insuffisance des infrastructures de soins de santé ont exacerbé la propagation de la maladie. En réponse à la crise, le NCDC a intensifié ses campagnes de santé publique en mettant l’accent sur les pratiques d’hygiène et l’importance de l’eau potable », a-t-il expliqué.
« Toutefois, ces mesures ne suffisent pas si la couverture vaccinale n’est pas suffisante. La pénurie de vaccins a entravé les campagnes d’immunisation de masse, essentielles pour prévenir la propagation du choléra ».
« La situation au Nigeria met en lumière des questions plus générales d’équité et de préparation en matière de santé mondiale. Elle souligne la nécessité d’augmenter la production de vaccins et les investissements dans les infrastructures de distribution », a déclaré Dr Idris, cité jeudi par le journal Vanguard.
GIK/fss/ac/APA