Le rapatriement de ces objets est un précédent pour les futurs retours d’objets historiques acquis pendant la période coloniale.
Le président Yoweri Kaguta Museveni a reçu lundi des objets culturels importants de l’université de Cambridge, déclarant que cela marquait un moment profond dans l’histoire de son pays.
Trente-neuf objets traditionnels, dont des poteries, des jarres et des régalias locaux, confisqués à l’Ouganda à l’époque coloniale, ont été restitués la semaine dernière pour une période de trois ans, pouvant être prolongée.
M. Museveni a décrit ces objets comme un rappel poignant du riche patrimoine culturel du pays, longtemps conservé à l’étranger.
Le ministère ougandais du Tourisme, de la Faune et des Antiquités a publié un communiqué mardi, indiquant que ces pièces inestimables étaient très attendues depuis le début des négociations pour leur retour en 2019.
« Ces objets, pris par des administrateurs coloniaux, des missionnaires, des anthropologues et des soldats britanniques dans les années 1890 et au début des années 1900, revêtent une immense importance historique pour l’Ouganda et son peuple », a déclaré le ministère.
Le rapatriement de ces objets crée un précédent pour les futurs retours d’objets historiques acquis pendant la période coloniale. L’Ouganda se joint ainsi à d’autres nations africaines pour réclamer son héritage culturel, selon le ministère.
Cette initiative fait partie d’un effort plus large visant à garantir durablement les droits culturels des Ougandais et à préserver le patrimoine du pays pour les générations futures.
Le processus de rapatriement des objets a débuté en 2016 dans le cadre du projet « Rethinking Uganda Museum », soutenu par l’Université du Michigan et financé par la Fondation Andrew Mellon.
Grâce à des efforts de collaboration, deux conservateurs ougandais ont été invités à sélectionner les artefacts à rapatrier en novembre 2022, un moment charnière dans le retour de ces trésors culturels en Ouganda.
Conservés au musée d’archéologie et d’anthropologie de l’université de Cambridge depuis plus d’un siècle, ces objets représentent un lien tangible avec le passé de l’Ouganda et attendent leur place dans le paysage culturel du pays. Leur retour souligne la volonté de reconnaître et d’honorer l’histoire de l’Ouganda tout en ouvrant la voie à un avenir culturel plus prometteur, a déclaré le ministère.
« Alors que l’Ouganda accueille ces objets à bras ouverts, la nation éprouve un sentiment renouvelé de fierté à l’égard de son patrimoine et se réjouit de l’impact positif que ce retour aura sur la préservation de la culture et la mémoire historique », a conclu le ministère.
WN/as/fss/APA