Le chef de l’Etat sénégalais a souligné l’importance de renforcer la sécurité régionale et continentale en vue de mieux mettre en place les programmes de développement.
Le président Bassirou Diomaye Faye s’est déplacé jeudi 13 juin en Sierra Leone, le douzième pays ouest-africain qu’il a visité depuis son accession il y a plus de deux mois au pouvoir. Il a été accueilli en grande pompe à son arrivée dans la capitale Freetown avant de se diriger au State House, le palais de la République, où il a eu un tête-à-tête avec son homologue, Julius Maada Bio.
Après des entretiens pour renforcer la coopération bilatérale, les deux hommes ont abordé d’autres sujets d’intérêt commun, notamment l’intégration et la promotion de la paix en Afrique de l’ouest. « Nous sommes conscients de votre engagement en faveur de la paix et de la stabilité régionale », a salué le chef de l’Etat sénégalais à l’endroit du président Bio.
Déclarant lui tendre la main pour parvenir à une paix durable dans la région, minée par les coups d’Etat militaires et les violences jihadistes dans certains pays comme dans la zone du Sahel, le président Faye a invité son homologue sierra-léonais à mieux « coopérer » avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) que certains pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso déclarent avoir quittée.
Le dirigeant sénégalais a souligné l’importance de la sécurité et de la paix pour la région et le continent, saluant l’engagement de la Sierra Leone au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent. Outre le renforcement de la Cédéao, il a appelé toutes les parties prenantes à fournir les mêmes efforts pour avoir une Union Africaine plus forte dans le but de parvenir à une paix et une stabilité durable en Afrique.
De son côté, le président Julius Maada Bio a souligné l’importance de renforcer les liens diplomatiques entre la Sierra Leone et le Sénégal « à travers des actions concrètes bénéfiques aux deux nations ». Cela passe entre autres par la revitalisation de la Commission mixte entre les deux pays, « inutilisée depuis longtemps ».
Le président Bio a sollicité le soutien du Sénégal au Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment sur les questions cruciales concernant la région du Sahel, appelant à une coopération étroite pour trouver des solutions durables.
Près de trois mois après son élection, le chef de l’Etat sénégalais s’est rendu en Mauritanie et dans onze des quinze pays de l’espace communautaire de la Cédéao. Le président Faye est même allé au Mali et au Burkina Faso, deux pays dirigés par des juntes militaires et qui ont annoncé leur départ, avec le Niger, de cette organisation pour créer l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Le dirigeant sénégalais, qui se réclame panafricaniste et souverainiste comme son camp politique Pastef, dirigé par son Premier ministre Ousmane Sonko, ne s’est pas déplacé depuis son élection, le 24 mars dernier, hors du continent africain, en France par exemple. Il fera le tour des pays de l’espace communautaire de la Cédéao et de l’AES après des visites non encore annoncées au Bénin, au Togo et au Niger.
ODL/ac/APA