Selon les Nations-Unies, un an après le début des affrontements entre factions armées rivales, le Soudan est toujours plongé dans une guerre dévastatrice, qui a fait près de 15.000 morts et abouti à huit millions de civils en fuite.
Jeudi 13 juin, les Forces de soutien rapide (RSF, sigle anglais), sous le commandement du général Mohamed Hamdan Doglo, dit Hemedti, ont annoncé via leur compte X avoir abattu un avion de guerre des Forces armées soudanaises (SAF). Selon la publication lue à APA, les RSF « ont réussi à abattre un avion de guerre appartenant aux Forces armées soudanaises (SAF) et à leurs alliés extrémistes liés à l’ancien régime. »
Les RSF ont précisé que l’appareil était engagé dans des bombardements de barils sur des civils innocents dans diverses villes à travers le Soudan. Les débris de l’avion en flammes ont été découverts éparpillés à l’est de la ville d’El Fasher. La publication ajoute que « la SAF, aux côtés de ses gardiens terroristes du Parti du Congrès national et de ses mercenaires alliés, a bombardé sans relâche El Fasher (sud-ouest), larguant plus de 20 bombes à barils par jour, entraînant la mort de centaines de civils et la destruction généralisée des infrastructures et des habitations. »
Les tensions entre les Forces de soutien rapide (RSF) et les Forces armées soudanaises (SAF) sont exacerbées depuis des mois. Le conflit oppose le général Mohamed Hamdan Doglo, à la tête des RSF, au général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, commandant des SAF.
Les RSF prétendent vouloir « résoudre ce conflit en faveur du peuple soudanais, à réaliser leurs aspirations à la sécurité, à la paix, à la liberté et à la démocratie, et à reconstruire notre pays sur des bases nouvelles et justes. »
La semaine dernière, les RSF avaient été accusées d’avoir tué au moins une centaine de civils à Wad al-Noura, dans le centre du pays. Au lendemain de cette attaque, les FSR avaient expliqué avoir anticipé sur une offensive des SAF.
La situation demeure tendue, avec des combats intenses et des impacts dévastateurs sur la population civile. Selon les Nations-Unies, un an après le début des affrontements entre factions armées rivales, le Soudan est toujours plongé dans une guerre dévastatrice, qui a fait près de 15.000 morts et abouti à huit millions de civils en fuite, 25 millions de personnes ayant un besoin urgent d’assistance et une famine qui menace.
AC/APA