Alors que les discussions autour de la COP29 en novembre prochain « commencent à prendre forme », des engagements solides en faveur d’un financement du climat fondé sur des principes sont jugés « essentiels pour la réponse du monde au problème du climat ».
Une coalition d’organisations de la société civile d’Afrique du Sud, d’Indonésie, du Vietnam et du Sénégal a présenté lundi 10 juin les « principes pour un partenariat équitable pour une transition énergétique juste (JETP) ». Ces principes directeurs pour une transition juste à l’échelle mondiale, publiés en amont du sommet du G7 qui débutera jeudi prochain, soulignent « le besoin intégral de responsabilité, de transparence, d’équité ».
Il en est de même pour les « autres principes » dans le financement du climat afin de répondre à la crise climatique urgente, du point de vue des communautés du Sud et de la société civile en ligne pour recevoir le financement du JETP, selon un communiqué de l’organisation environnementale 350.org transmis mardi à APA.
Alors que les discussions autour de la COP29 en novembre « commencent à prendre forme », des engagements solides en faveur d’un financement du climat fondé sur des principes sont jugés « essentiels pour la réponse du monde au problème du climat ». Bien qu’ils aient finalement atteint l’objectif de 100 milliards de dollars par an, les pays développés semblent vouloir imposer des taux d’intérêt plus élevés et des conditions restrictives à leurs investissements.
Cette façon de financer le climat « pourrait finalement entraver » l’efficacité de l’action climatique dans les pays en développement et alourdir le fardeau de leur dette. Les voix de la société civile exhortent les dirigeants du G7 et les nations développées, en tant que principaux pollueurs, à s’engager à créer un avenir énergétique durable par le biais d’accords de financement climatique justes.
« La finance n’est pas neutre, elle peut soutenir des aspirations transformatrices ou perpétuer des injustices sous couvert de progrès environnementaux. Le système financier international actuel révèle d’importants déséquilibres de pouvoir entre les pays développés et les pays en développement, qui doivent être corrigés pour parvenir à une action climatique juste et centrée sur les personnes », recommande Alia Kajee, responsable de la campagne sur les finances publiques à 350.org.
« Les ministres des finances doivent donner la priorité à des mécanismes de financement alignés sur les objectifs de justice afin d’éviter des pressions excessives sur les économies nationales, tout en garantissant une plus grande transparence et une plus grande responsabilité au sein des JETP », souligne Ndèye Fatou Sy, responsable de programme à Lumière Synergie Développement (LSD), notant que « ces partenariats, guidés par des principes garantissant l’efficacité et l’impact, sont essentiels pour mener une action climatique efficace ».
Outre l’appel à la justice climatique et l’affirmation des aspirations des OSC des pays bénéficiaires à des solutions durables en matière de climat, les principes mondiaux du JETP visent à servir d’outil de plaidoyer et de renforcement des capacités, en rassemblant la société civile et les communautés de base pour plaider en faveur d’un financement climatique équitable et ambitieux qui réponde aux réalités des pays en développement.
ODL/te/APA