L’athlète de 20 ans, dans ce sport très physique où fitness et musculation s’unissent, ambitionne de jouer un rôle dans la cour des grands.
Dans le monde si particulier du CrossFit, Sofia Benanni est en train de se faire un nom. Depuis son plus jeune âge, sa passion pour le sport en général était une évidence. Mais c’est dans le CrossFit, après avoir expérimenté diverses disciplines, que Sofia se sent le plus à l’aise.
Une vocation à nourrir pour exceller. « Quand on atteint un certain niveau dans le sport, on n’a plus vraiment de motivation. Ce qui donne envie d’aller s’entraîner, c’est plus l’habitude, la discipline », a-t-elle expliqué.
Sofia, ayant sculpté son corps au fil des années, puise sa force de son « addiction pour le sport ». Perfectionniste dans l’âme, la jeune dame est en quête perpétuelle d’ « amélioration » de son niveau dans les compétitions auxquelles elle participe à travers le monde. C’est pourquoi elle se défonce aux entraînements.
La journée de Sofia est réglée comme du papier à musique. Elle se lève à 7 heures pour s’entraîner de 9 à 13 heures. De 16 heures à 19 ou 20 heures, l’athlète entretient également son physique pour avoir une forme olympique. « Ces séances de 3 à 4 heures par jour incluent des exercices de mobilité, de flexibilité. Les entraînements sont intenses », a indiqué la Marocaine.
La performance de Sofia Bennani à la demi-finale africaine de Renegade Games
Jusque-là, la meilleure performance de Sofia a été réalisée cette année, à l’occasion de la demi-finale africaine de Renegade Games qui a vécu du 31 mai au 2 juin à l’Emerald Resort & Casino de Vanderbijlpark, en Afrique du Sud. « J’ai terminé 19e sur 40. Pour le moment, c’est le tournoi le plus mémorable ». Pour autant, elle garde un souvenir vivace des Madrid Championships de septembre 2022, l’une des compétitions les plus prestigieuses d’Europe.
« J’ai eu tellement de chance d’y participer car j’étais en dehors du classement pendant les qualifications. Une fois que tous les scores ont été revus, on m’y a intégrée. C’est magnifique de prendre part à une compétition où étaient engagées les filles les plus performantes » du Vieux continent.
Un mental d’acier
Malgré son jeune âge, Sofia Benanni sait bien se préparer sur le plan psychologique. Dans ce sens, elle a aussi pu compter sur le soutien indéfectible de sa famille et de son coach. « J’avais toute ma famille là-bas (à Madrid, NDLR). J’ai passé un super moment. Les évènements étaient super intéressants », a fait savoir la crossfiteuse. Cette présence, dit-elle, est essentielle : « Quand tu es entouré de personnes qui t’aiment et te soutiennent, le résultat est meilleur. »
Dans le gratin du CrossFit, Sofia a terminé au milieu du classement final. Une performance dont elle peut être fière. Pour arriver à ce niveau, elle s’astreint à une préparation « physique et mentale » rigoureuse. « Je n’abandonne jamais même quand le résultat escompté n’est pas au rendez-vous », avoue-t-elle, soulignant l’importance de la persévérance même lorsque les résultats ne reflètent pas toujours les efforts fournis.
Cette discipline de vie quotidienne pourrait, dans un futur très proche, lui valoir beaucoup de satisfaction. Sofia, dans son envol, a dû surmonter de nombreux obstacles, notamment une blessure sérieuse en août 2022 : « Je me suis tordue la cheville en faisant des tests avec mon coach (…). Il y a eu une répercussion sur mon dos et une épaule. La douleur était difficile à supporter. »
Cette période a été compliquée à gérer, mais elle a fait montre de résilience. En 2023 et 2024, Sofia a effectué son retour à la compétition. À seulement 20 ans, la Marocaine affiche déjà un niveau élevé dans le monde du CrossFit. Son objectif est de représenter dignement un jour son pays et son continent aux CrossFit Games aux États-Unis.
Le CrossFit se pratique, la plupart du temps, dans les salles de fitness. Créée aux États-Unis par le couple Glassman, dans les années 1970, la discipline est très pratiquée par les hommes, mais de plus en plus de femmes se tournent aussi vers ce sport.
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