La production actuelle du pays est estimée à près de 850.000 tonnes contre 1.255. 935 tonnes en 2023.
Pour la campagne 2023-2024, le Conseil coton-anacarde, organe de régulation de la filière, qui visait 1.250.000 tonnes de noix de cajou brutes, a revu sa production à 1.000.000 de tonnes, en raison des conditions climatiques défavorables en Côte d’Ivoire et à l’échelle mondiale.
Selon le directeur général du Conseil coton-anacarde, Dr Adama Coulibaly, 842.733 tonnes ont déjà été réceptionnées chez les transformateurs et les exportateurs. La transformation locale de la noix brute de cajou est passée de 40.483 tonnes en 2016, soit 6,22% de la production nationale, à 265.863 tonnes en 2023, soit 21%.
Dr Adama Coulibaly s’est félicité des performances réalisées dans la filière grâce à la réforme initiée par l’Etat. Il était l’invité du rendez-vous hebdomadaire de la tribune « Tout savoir sur » du Centre d’information et de communication gouvernementale (Cicg).
Au cours de cette émission qui s’est déroulée, au Plateau, le responsable de la filière coton-anacarde est revenu sur les acquis engrangés à la suite de la réforme du secteur, à travers la création du Cca en 2013, en remplacement de l’Areca (Autorité de régulation du coton et de l’anacarde).
« On est parti de 500.000 tonnes avant la réforme pour atteindre 649.587 tonnes de noix brutes de cajou en 2016. Et depuis, la production n’a connu qu’une courbe ascendante pour atteindre 1.255. 935 tonnes en 2023 », a-t-il déclaré.
« Aujourd’hui, la quantité achetée par les transformateurs a déjà dépassé les 300.000 tonnes pour une prévision avoisinant 320.000 tonnes », a relevé M. Adama Coulibaly. Environ une trentaine d’unités industrielles d’une capacité installée de 350.000 tonnes animent ce segment d’activité.
Avec les réformes, la Côte d’Ivoire s’est hissée au rang de deuxième exportateur d’amandes après le Vietnam et est le troisième pays transformateur au monde. Le pays représente 40% de l’offre mondiale de la noix de cajou pour une production de 1.225.935 tonnes en 2023.
Le directeur général du Conseil coton-anacarde a mentionné que les usines ont généré plus de 15.000 emplois directs avec 70% de femmes, assurant que « les perspectives de la transformation sont bonnes et dégagent un dynamisme certain ».
Pour l’achat bord champ, ce sont 1.570 acheteurs qui sont agréés dont 1.288 coopératives, 129 sociétés commerciales et 35 unités de transformation, a-t-il fait savoir, tout en insistant que « nos règles sur la commercialisation sont strictement respectées ».
« Nous sommes satisfaits de constater que les coopératives qui appartiennent à des nationaux compétissent aujourd’hui avec les multinationales avec une part à l’export de 50% contre 25%, il y a seulement cinq ans », s’est réjoui Dr Adama Coulibaly.
Adama Coulibaly a fait observer que depuis la mise en œuvre de cette réforme, en 2014, les deux spéculations (coton/cajou) donnent des résultats qui convainquent. Au niveau du coton, la délimitation des zones de production et leur attribution aux sociétés cotonnières a permis de booster la production.
Aujourd’hui, la production de coton qui était de 310.377 tonnes en 2015-2016 est passée à 539.623 tonnes en 2020-2021, avant de retomber à 236.187 tonnes en 2022-2023, en raison du phénomène des jassides, des insectes ravageurs.
Avec les actions concertées entre les acteurs du secteur et le gouvernement, la production de coton est repartie à la hausse, avec une estimation de 347.922 tonnes, soit un gain de 111.736 tonnes par rapport à la précédente campagne.
AP/APA