Le Parlement réunit les représentants de tous les peuples de la région, formant ainsi un organe législatif transnational comptant 120 sièges.
La présidence du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a vu l’ascension d’une nouvelle figure, rapporte le portail officiel de la République du Togo visité à APA. Mémounatou Ibrahima, députée togolaise, a été élue à la tête de cette institution, la semaine dernière, lors d’une session à Kano, au Nigeria.
Son élection s’inscrit dans la dynamique d’un principe de rotation en vigueur. Mémounatou Ibrahima, déjà membre du bureau sortant en tant que troisième vice-présidente, succède à Sidie Mohammed Tunis de Sierra Leone, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction.
Dans son discours d’investiture pour un mandat de quatre ans, elle a affirmé son engagement à servir fidèlement les intérêts des populations de la communauté, résolue à ne subir aucune influence directe ou indirecte d’un État membre ou de tout autre groupe. Ses priorités annoncées incluent la promotion de la coopération interparlementaire ainsi que le renforcement de la paix et de la sécurité au sein des États membres de cette organisation sous-régionale.
Mémounatou Ibrahima, également réélue députée au Togo suite aux législatives du 29 avril dernier, travaillera aux côtés de quatre autres élus togolais au sein de l’assemblée parlementaire de la Cédéao, précise la présidence.
La création du Parlement de la Cédéao remonte à la Conférence au sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation régionale, qui s’est tenue à Cotonou le 24 juillet 1993.
Le siège de ce Parlement, fixé par ladite Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, est un lieu où se rassemblent 120 sièges au total : chaque État membre détient un minimum de 05 sièges, tandis que les 40 sièges restants sont répartis proportionnellement à la population de chaque pays.
En cas de nécessité, cette répartition des sièges peut être réévaluée soit par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, soit sur proposition du Parlement lui-même.
Le Parlement dispose du pouvoir d’examiner toute question d’intérêt pour la Communauté, notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et d’émettre des recommandations à l’attention des institutions et organes de la communauté.
AC/APA