Le ministère de la Justice appelle tous les « Gambiens, les citoyens de la Cédéao et la communauté internationale à promouvoir et à soutenir tous les efforts du gouvernement en vue de l’établissement de mécanismes spéciaux de responsabilité et de justice ».
Un tribunal pénal fédéral à Bellinzone, en Suisse, a déclaré Ousman Sonko coupable de crimes contre l’humanité commis en Gambie entre 2006 et 2016 alors que Yahya Jammeh était au pouvoir. L’ancien ministre gambien a été à cet effet condamné à 20 ans de prison.
Cette décision de la justice suisse a été accueillie favorablement par Banjul. Le ministère gambien de la Justice a souligné « l’importance de ce verdict dans la lutte mondiale contre l’impunité », notant qu’il survient à un « moment crucial de l’histoire du pays » alors qu’il opère une transition d’un système autocratique à un système de gouvernance démocratique.
Le ministère exprime ses immenses « remerciements aux autorités suisses, notamment au bureau du procureur général et à l’ambassade suisse en Gambie, pour leur partenariat étroit et leur assistance juridique mutuelle tout au long du processus ».
Le ministère appelle tous les « Gambiens, les citoyens de la Cédéao et la communauté internationale à promouvoir et à soutenir tous les efforts du gouvernement en vue de l’établissement de mécanismes spéciaux de responsabilité et de justice ». Il rappelle également qu’ « en avril 2024, l’Assemblée nationale de Gambie a adopté le projet de loi sur le mécanisme de responsabilité spéciale et le projet de loi sur le bureau du procureur spécial, démontrant ainsi l’engagement du gouvernement envers la mise en place de ces mécanismes ».
Le ministère insiste sur le fait que « ce mécanisme sera un dispositif complet pour enquêter, poursuivre et juger les cas liés à de graves violations des droits de l’homme, tant pour les crimes nationaux qu’internationaux documentés par la Commission de vérité, de réconciliation et de réparations (CVRR) entre juillet 1994 et janvier 2017 ».
AC/APA