Le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, l’Algérien Nabil Bentaleb et le Marocain Achraf Hakimi sont les finalistes de cette distinction réservée au meilleur footballeur africain évoluant en Ligue 1 française.
Ils étaient onze joueurs lors de la première sélection. Maintenant, il n’en reste que trois. Le vainqueur du Prix Marc-Vivien Foé, édition 2024, sera connu le 13 mai prochain. Jeudi dernier, Radio France Internationale (RFI) et France 24, les organisateurs, ont dévoilé l’identité des finalistes. Il s’agit du défenseur Achraf Hakimi, du milieu Nabil Bentaleb et de l’attaquant Pierre-Emerick Aubameyang.
Hakimi, la fusée marocaine
Auteur de quatre buts et de cinq passes décisives en 24 apparitions sous la tunique du Paris Saint-Germain en Ligue 1, l’international marocain de 25 ans a contribué à la conquête du 12e titre pour le club francilien.
Titulaire indiscutable sur le flanc droit de la défense du technicien espagnol Luis Enrique, Achraf Hakimi, dans le championnat français, a une précision de passe d’environ 89 %. Souvent porté vers l’avant, le joueur formé au Real Madrid y gagne 0,4 duel aérien et effectue 1,8 tir par match.
L’ex-sociétaire du Borussia Dortmund ou encore de l’Inter Milan fait partie du top 20 des joueurs les plus performants de la Ligue 1 d’après whoscored. Seuls l’Ivoirien Wilfried Singo et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang le devancent dans le classement établi par ce site spécialisé.
Hakimi, arrivé au PSG en 2021, est susceptible de devenir le quatrième Lion de l’Atlas, après Marouane Chamakh (Bordeaux, 2009), Younès Belhanda (Montpellier, 2012) et Sofiane Boufal (Lille, 2016) à inscrire son nom au palmarès du Prix Marc-Vivien Foé.
La seconde jeunesse d’Aubameyang
À bientôt 35 ans, un âge où beaucoup de footballeurs raccrochent les crampons ou y songent en tout cas, cet avant-centre racé a retrouvé des couleurs à l’Olympique de Marseille. Pierre-Emerick Aubameyang, mis au placard à Chelsea où il n’a disputé que 21 rencontres en trouvant 3 fois le chemin des filets, a repris du poil de la bête dans la cité phocéenne.
Capable d’évoluer à la pointe de l’attaque ou sur un côté grâce à son intelligence de jeu, le natif de Laval (France) a inscrit 14 buts et délivré 8 passes décisives en 31 matchs de championnat avec l’OM. Toutes compétitions confondues, il n’est plus loin du record de buts (32) sur une saison portant la signature de la légende Didier Drogba lors de la saison 2003-2004.
Aubameyang a déjà reçu le Prix Marc-Vivien Foé en 2013. Joueur de l’AS Saint- Étienne à l’époque, le Gabonais, passé après à Dortmund, Arsenal, Chelsea et Barcelone, peut égaler la performance de l’Ivoirien Gervais Yao Kouassi alias « Gervinho », seul joueur distingué à deux reprises (2010 et 2011).
Bentaleb, la renaissance
Natif de Lille, dans le Nord de la France, l’Algérien de 29 ans a effectué ses débuts en professionnel outre-Manche. C’était à Tottenham, au cours de l’exercice 2013-2014. Depuis, Nabil Bentaleb a connu une carrière en dents de scie qui l’a mené à Schalke 04, Newcastle, Angers puis Lille.
Dans le dispositif du coach portugais Paulo Fonseca, Bentaleb est un pion essentiel. Associé entre autres à Benjamin André au cœur du jeu, il a mis tout le monde d’accord sur son talent. En 24 matchs disputés, soit 1788 minutes sur les pelouses de la Ligue 1, le gaucher a donné 3 passes décisives.
Grâce notamment à sa maestria, Lille occupe actuellement la 4e place du championnat avec au compteur 55 points glanés en 15 victoires et 10 nuls. Éliminés aux tirs au but par Aston Villa en quarts de finale de la Ligue Europa Conférence, la troisième compétition interclubs du Vieux continent par ordre d’importance, les Dogues sont susceptibles de terminer sur le podium à deux journées de la fin du championnat.
Depuis la création du Prix Marc-Vivien Foé en 2009, aucun international algérien n’a eu à le remporter. Rachid Ghezzal, Ryad Boudebouz, Islam Slimani et Andy Delort sont tout de même montés sur le podium.
ID/ac/APA