Lundi, le juge de la Haute Cour, Redson Kapindu, a annoncé que les poursuites étaient abandonnées suite à une demande du procureur de l’État.
Dans un important développement juridique, le vice-président du Malawi, Saulos Chilima, a été innocenté des allégations de corruption liées à l’attribution de contrats publics, une décision qui pourrait contribuer à apaiser les tensions au sein de l’alliance au pouvoir, Tonse.
Chilima était accusé d’avoir reçu des pots-de-vin pour influencer l’attribution de contrats publics à des entreprises associées à l’homme d’affaires britannique Zuneth Sattar. Cependant, Chilima et Sattar ont tous deux nié toute malversation, et le procès du vice-président n’a pas progressé au-delà des audiences préliminaires.
Lundi, le juge de la Haute Cour, Redson Kapindu, a annoncé que les poursuites étaient abandonnées suite à une demande du procureur de l’État. Cette décision a été prise sans explication, suscitant des interrogations sur l’engagement du gouvernement à lutter contre la corruption.
L’abandon des charges a ravivé l’examen de l’administration du président Lazarus Chakwera et de ses efforts anticorruption. Cela met également en lumière les tensions au sein de l’alliance Tonse, Chakwera ayant initialement retiré les fonctions officielles de Chilima pendant le procès, puis révoqué cette décision avant son acquittement.
Suite à l’ordonnance du juge, le Directeur des poursuites pénales (DPP) doit maintenant fournir au parlement des explications sur l’abandon de l’affaire dans un délai de dix jours, conformément à la constitution.
Ces développements soulèvent des interrogations sur la capacité de M. Chakwera à tenir sa promesse électorale de 2020 d’éradiquer la corruption, en particulier face aux défis liés à la gestion des allégations de corruption très médiatisées au sein de son gouvernement.
JN/fss/ac/APA