Le Feda poursuit une stratégie d’investissement multisectorielle le long de la chaîne de valeur du commerce intra-africain.
Le Fonds de développement des exportations en Afrique (Feda) s’agrandit. Le Nigeria a paraphé le 3 mai dernier à Kigali, au Rwanda, l’accord d’établissement de cette filiale de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) spécialisée dans l’investissement à impact. Le géant économique africain devient le seizième pays à avoir adhéré à cet accord d’établissement. C’est une preuve que le Fonds jouit d’un « soutien croissant » auprès des pays africains, selon les responsables de la banque.
En effet, le Feda considère les nouvelles adhésions comme « essentielles pour renforcer son champ d’intervention et sa mission » qui consiste à fournir des capitaux à long terme aux économies africaines, en mettant l’accent sur l’industrialisation, le commerce intra-africain et les exportations à valeur ajoutée.
Trois décennies après la création d’Afreximbank au Nigeria, il estime que la signature de l’accord d’établissement du Feda par ce pays ouest-africain « devrait ouvrir la voie à la ratification de l’accord en temps voulu ». Celle-ci renforcera à son tour les interventions du Feda au Nigeria, expliquent les dirigeants.
« Nous exprimons notre sincère gratitude à la République fédérale du Nigéria pour la signature de l’accord d’établissement du Feda. Cette réalisation importante renforce encore le partenariat déjà solide entre Afreximbank et le Nigeria, l’un des principaux soutiens de la Banque. Le partenariat renforcera en outre les investissements dans les secteurs essentiels au développement du Nigéria », a indiqué Benedict Oramah, président d’Afreximbank et du Conseil d’administration de la Banque et du Feda.
Filiale d’Afreximbank, ce fonds est créé pour fournir des capitaux propres, des quasi-capitaux propres et des capitaux d’emprunt dans le but de combler le déficit de financement de plusieurs milliards de dollars nécessaires à la transformation du secteur du commerce en Afrique.
Il poursuit une stratégie d’investissement multisectorielle le long de la chaîne de valeur du commerce intra-africain, du développement des exportations à valeur ajoutée et de la fabrication, qui comprend les services financiers, la technologie, les biens de consommation et de détail, la fabrication, le transport et la logistique, l’agro-industrie, ainsi que les infrastructures auxiliaires d’appui au commerce, telles que les parcs industriels, explique ses responsables.
ODL/ac/APA