Africa Global Logistics (AGL) a lancé, ce mercredi 24 avril 2024 à Abidjan, la fabrication d’environ 200 tonnes de structures d’ancrage et de stationnement pour la phase 2 du gisement pétrolier Baleine.
Ces structures sous-marines seront réalisées par Africa Global Logistics (AGL), sous la supervision de l’entreprise d’ingénierie et de construction de projets et d’infrastructures énergétiques (SAIPEM), renseigne une note du projet.
Le gisement Baleine est la plus grande découverte d’hydrocarbure jamais réalisée par une compagnie pétrolière en Côte d’Ivoire. Il dispose de ressources estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et à 3.300 milliards de pieds cubes de gaz naturel.
Dans le cadre de la deuxième phase d’exploitation du gisement Baleine, l’entreprise SAIPEM, a été sélectionnée à la suite d’un appel d’offres de Africa Global Logistics (AGL) pour la fabrication des structures sous-marines.
Ces structures sous-marines sont constituées de deux systèmes d’ancrage, notamment des ombilicaux sous-marins estimés à un volume de 80 tonnes et six structures de fixation sous-marines d’environ 120 tonnes.
Les travaux devraient se dérouler sur cinq mois dans les ateliers de la Compagnie abidjanaise de réparation navale et de maintenance industrielle (CARENA), filiale de AGL, avant d’être déployés sur le site en offshore dans une profondeur d’eau supérieure à 1.000 m.
La charge des équipes de AGL consistera à réaliser, sous la supervision de SAIPEM, la découpe des différentes pièces, l’assemblage des constituants, la mise en soudure de la matière, le sablage et la peinture des structures, ainsi que le contrôle qualité des travaux.
« Grâce au savoir-faire de nos équipes, nous franchissons, avec ce projet, un important cap dans notre engagement aux côtés du gouvernement de Côte d’Ivoire pour accompagner de façon concrète le développement économique et social du pays », a déclaré M. Stanislas de Saint Louvent, directeur général des solutions maritimes chez AGL.
Pour lui, la présence de AGL dans les domaines de la logistique pétrolière et de la maintenance industrielle, avec des ateliers équipés, des collaborateurs hautement qualifiés et un accès direct à la mer, sont des atouts pour cet important projet.
Dans la réalisation de ce projet, AGL a mobilisé une centaine de collaborateurs, notamment les équipes de soudeurs, d’élingueurs, de grutiers, de peintres et de superviseurs nationaux certifiés dans la construction de structures métalliques pour le secteur pétrolier offshore.
M. Bertrand Noyelle, directeur général de SAIPEM en Côte d’Ivoire, a fait savoir que le groupe AGL a été choisi pour ce projet en raison des ressources et du matériel dont il dispose, et surtout pour l’accès direct à la mer qu’offre son chantier naval à Abidjan.
« Nous avons décidé de localiser la fabrication de certaines structures sous-marines, pour la phase 2 du projet Baleine, en Côte d’Ivoire, en vue d’aider à former une main-d’œuvre locale qualifiée afin de favoriser le développement d’une industrie locale compétitive et conforme aux standards internationaux, pour relever les défis des nouveaux développements offshores en Côte d’Ivoire », a fait observer M. Bertrand Noyelle.
M. Bienvenu Essé, directeur général des hydrocarbures, représentant le ministre ivoirien des Mines et du Pétrole, a relevé que la phase 2 du projet Baleine qui a débuté en juillet 2023 va permettre d’accroître de manière significative la production de pétrole brut et de gaz naturel en Côte d’Ivoire d’ici à fin 2024.
Il s’est félicité de la fabrication des structures sous-marines dans les ateliers de CARENA, à Abidjan, ce qui permet le transfert de technologies, la captation d’une part des investissements liés à ce projet et la disponibilité d’infrastructures de pointe.
M. Essé a invité toutes les sociétés opérant dans le secteur pétrolier ivoirien à s’approprier la loi sur le contenu local qui exige des entreprises extractives qu’elles donnent la priorité aux entreprises nationales et aux matériaux produits localement, dans l’exécution de leurs projets.
Le directeur général des hydrocarbures, M. Bienvenu Essé, a par ailleurs annoncé l’acquisition d’un navire de production et un navire de stockage qui seront dédiés à l’exploitation de la phase 2 du gisement Baleine.
« Ces navires sont attendus dans le courant d’août à septembre 2024 pour un coût global d’investissement évalué à environ 4 milliards de dollars. Tout cela, afin de faire du contenu local une réalité », a-t-il poursuivi.
Dans le cadre de la phase 3 du projet Baleine, il a encouragé le groupe énergétique italien ENI, à envisager l’ensemble de la fabrication de la structure en Côte d’Ivoire. Et ce, afin d’augmenter la plus-value de cette activité qui selon lui, connaîtra un développement conséquent les prochaines années.
AP/APA