L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, actuellement en exil, déplore l’avalanche de commentaires autour de ses récentes conversations téléphoniques avec le président Alassane Ouattara.
« Presqu’un mois après mes échanges téléphoniques avec le président Alassane Ouattara, qu’ai-je constaté du RHDP (le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire) ? », s’interroge Guillaume Kigbafori Soro, dans un post sur sa page Facebook.
Il énumère « des préalables », faisant notamment état de ce qu’ « il faut que Soro déclare son retour au RHDP d’abord ; il faut qu’il fasse la preuve de sa sincérité, il faut le châtier, il serait malavisé de lui faire confiance, etc… ».
« Et ce discours je l’entends, je le comprends », note M. Guillaume Soro pour qui « tout ceci prouve qu’ils ne sont pas à la décrispation, à la paix », assurant que « ces propos n’entachent guère, ma détermination, ma patience car je suis un croyant ».
« Les saintes écritures nous enseignent que chaque chose a son temps et chaque temps, sa chose. Et c’est vrai. Alors quand viendra l’heure de la décrispation vraie, je serai au rendez-vous. Toujours », a-t-il déclaré, avant de conclure que « pour l’heure tâchons d’être en vie ».
Au mois de mars, Guillaume Soro a téléphoné au président Alassane Ouattara, à l’occasion du double carême chrétien et musulman, pour saluer « le début de la décrispation politique en Côte d’Ivoire », marqué par les mesures d’élargissement prises en faveur de ses proches compagnons.
Alassane Ouattara a accordé la grâce présidentielle à des détenus, dont le « vice-président de Générations et peuples solidaires (GPS), M. Koné Souleymane » dit Soul To Soul, ex-directeur du protocole de Guillaume Soro.
Selon Moussa Traoré, proche collaborateur de M. Soro, « les échanges entre les deux hommes politiques ivoiriens ont été marqués par la cordialité. Guillaume Soro maintient sa volonté de servir la cause de la réconciliation et de la paix. Et dans cet esprit, il demeure ouvert au dialogue ».
L’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a été condamné à la prison à perpétuité par la justice ivoirienne pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Il a annoncé le 12 novembre 2023 qu’il mettait « fin » à son exil, entamé en 2019.
AP/APA