La Norvège établit sa première ambassade au Sénégal pour renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
La Norvège va ouvrir sa première ambassade au Sénégal vers la fin de l’année, marquant ainsi son engagement à renforcer ses liens avec les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, notamment le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, où elle n’avait pas encore de représentation diplomatique.
Le ministre des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a souligné mercredi l’importance de cette décision pour le renforcement des partenariats dans la région. Il a exprimé sa satisfaction quant à la possibilité d’envoyer des diplomates norvégiens sur le terrain, où ils œuvreront à consolider le partenariat avec le Sénégal et à contribuer à la stabilisation et au développement de la région.
Quatre diplomates norvégiens seront affectés à cette ambassade, en collaboration avec du personnel recruté localement.
La Norvège renforce également son engagement financier dans la région, avec un soutien de plus d’un demi-milliard de couronnes norvégiennes en 2022. La ministre du Développement, Anne Beathe Tvinnereim, a insisté sur l’importance de renforcer la coopération avec le Sénégal, un partenaire clé pour la Norvège dans des domaines tels que la lutte contre le changement climatique, la souveraineté alimentaire, la démocratie et les droits de l’homme.
Une part significative de cette aide est destinée à des efforts humanitaires, à la prévention des conflits et à l’éducation dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal.
Tvinnereim a également rappelé la nécessité d’améliorer les analyses de terrain dans la région, caractérisée par des besoins criants et des crises souvent négligées. Elle a affirmé que l’engagement humanitaire et l’aide au développement durable contribueront à sauver des vies et à renforcer la sécurité alimentaire et le développement durable.
En réponse à la fermeture de l’ambassade norvégienne à Bamako en raison de la situation sécuritaire au Mali, le gouvernement norvégien révise actuellement sa stratégie pour le Sahel.
AC/APA