Agé de 81 ans, Jacob Zuma a dirigé la nation arc-en-ciel de 2009 à 2018.
L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma n’a pas le droit de se présenter aux élections prévues pour le mois de mai, ce qui risque de provoquer la colère de ses partisans.
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) d’Afrique du Sud, Mosotho Moepya, a déclaré jeudi que sa structure a maintenu une objection contre la candidature de l’ancien président aux élections du 29 mai.
« Pour le cas de l’ancien président Zuma, oui, nous avons reçu une objection, qui a été maintenue », a notamment dit M. Moepya aux journalistes, soulignant que la CEI a reçu 82 objections concernant des candidats désignés par 21 partis politiques pour les élections nationales et provinciales de 2024.
Zuma a exprimé son ambition de revenir à la présidence pour « réparer les choses » qui ont mal tourné depuis son éviction du pouvoir en février 2018, lorsqu’il a été rappelé par le Congrès national africain au pouvoir et remplacé par son ancien adjoint, Cyril Ramaphosa.
Il a été désigné au début du mois de mars candidat à la présidentielle par le parti uMkhonto weSizwe (MK), mais sa candidature s’est heurtée à des obstacles juridiques, la Constitution sud-africaine l’empêchant de retourner à nouveau à Union Buildings puisqu’il a déjà effectué les deux mandats maximums en tant que président.
Selon les experts juridiques, la Cour constitutionnelle devrait clarifier la position juridique dans le cas de M. Zuma, car il n’a pas terminé son deuxième mandat puisqu’il a quitté le gouvernement en 2018, juste avant la fin de son mandat en 2019.
Bien que la constitution stipule clairement que les présidents sud-africains ne peuvent effectuer que deux mandats, elle ne dit pas ce qui se passe lorsque le président ne termine pas son second mandat.
Ses partisans MK ont promis de « sacrifier leur vie » s’il était écarté du vote. Visvin Reddy, chef du parti MK dans la province natale de Zuma, le KwaZulu-Natal, a récemment mis en garde contre un risque de guerre civile si le parti ne figurait pas sur les bulletins de vote.
La dernière fois qu’une décision défavorable a été prise à l’encontre de M. Zuma, ses partisans s’étaient déchaînés dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Gauteng en juillet 2021.
JN/fss/te/APA