La guerre au Tigré qui dure depuis 2020 s’est étendue aux régions de l’Oromia, de l’Amhara et de l’Afar.
L’administration intérimaire du Tigré a accusé le gouvernement régional de l’Amhara d’incorporer des régions spécifiques, à savoir Wolkait Tegede, Setit Humera et Raya, dans ses « cartes et programmes éducatifs ».
Dans une déclaration publiée jeudi, l’administration régionale d’Amhara a critiqué avec véhémence la récente réaction de l’administration intérimaire du Tigré concernant la prétendue incorporation de régions spécifiques dans les « cartes et programmes éducatifs » d’Amhara.
L’administration d’Amhara a qualifié cette réaction d’« agressive », estimant qu’elle comportait des « menaces et un prétexte à la violence ».
Cette déclaration intervient après que l’administration intérimaire du Tigré a exprimé ses inquiétudes quant aux tentatives présumées du gouvernement régional d’Amhara d’« incorporer les terres du Tigré dans ses programmes d’enseignement et ses cartes », en les revendiquant comme siennes.
L’administration intérimaire a qualifié ces actions d’« irresponsables » et accusé la région d’Amhara d’un effort systématique pour « démanteler le Tigré ». Elle a averti que l’administration régionale d’Amhara commettait des « erreurs historiques » et qu’elle en assumerait les « conséquences », tout en appelant la région à « corriger immédiatement » de telles actions.
Cependant, la déclaration de l’administration régionale Amhara rétorque que les zones qu’elle appelle « Wolkait et Raya » ont depuis longtemps des « questions d’identité et d’auto-gouvernance ».
La déclaration affirme que l’ancien gouvernement régional du Tigré a répondu à ces demandes par « l’arrestation, la persécution et la violence contre les résidents, les anciens, les coordonnateurs des droits à l’identité et les administrateurs » plutôt que par des procédures légales appropriées.
Elle a également affirmé qu’avant la signature de l’accord de Pretoria entre le gouvernement fédéral et le TPLF, la région d’Amhara, en accord avec ses autres zones, avait fourni des services publics comme l’éducation à la population locale de la région.
L’administration régionale Amhara a exhorté les autorités intérimaires du Tigré à « s’abstenir d’activités qui sont une source de crise permanente pour le pays » et à concentrer les discussions sur « les besoins de la population », plutôt que sur « l’éternel jeu politique » autour des cartes.
MG/abj/fss/te/APA