Il avait été interpellé le 25 mars par la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ).
L’enseignant-chercheur et économiste Etienne Fakaba Sissoko a été placé sous mandat de dépôt, mercredi 27 mars. Il restera en détention en attendant son procès prévu pour le 6 mai 2024.
Il est poursuivi pour « atteinte au crédit de l’Etat, injures, propos et nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers, faite de mauvaise foi de nature à troubler la paix publique ».
Il avait été interpellé le 25 mars, par la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ). Il devra s’expliquer sur un post récemment publié sur les réseaux sociaux sur la fin officielle de la transition de deux ans fixée au 26 mars dernier.
Dans le même post, il avait également appelé « la Cour constitutionnelle à jouer son rôle ». Selon lui, la Cour « a le devoir de montrer et de nous prouver que nous sommes toujours en démocratie et que nos institutions fonctionnent ».
Il lui est aussi reproché la récente publication d’un livre intitulé : « Propagande, agitation, harcèlement : communication gouvernementale pendant la transition au Mali ».
C’est la seconde fois qu’Etienne Fakaba Sissoko est interpellé sous la transition. Sa première arrestation remonte en 2022. Il avait passé 10 mois en détention pour ses interventions incendiaires et critiques sur les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), reprochant aux autorités de n’avoir rien fait pour les éviter, avant d’ajouter que le pays tiendrait difficilement dans cette situation.
Le mardi 26 mars 2024 marquait la fin théorique de la transition militaire conformément au décret numéro 2022-0335/ PTRM en date du 6 juin 2022. Ce qui pousse de nombreux partis politiques à briser le silence et inviter les autorités à fixer une nouvelle date consensuelle pour la tenue de la présidentielle.
MD/te/APA