Dans ce pays, les marécages et les cours d’eau s’assèchent à cause du changement climatique.
Ces tensions sont en partie dues au changement climatique, qui oblige les éleveurs à déplacer leur bétail à la recherche de pâturages plus verts, ce qui entraîne des affrontements avec les agriculteurs qui protègent leurs cultures.
La question a été soulevée lors d’une formation sur la protection des civils organisée par la Mission des Nations unies au Sud-Soudan (UNMISS). Cinquante participants, dont des dirigeants locaux, des femmes et des jeunes, ont discuté des stratégies d’atténuation des conflits.
« Il peut y avoir des frictions lorsque les éleveurs amènent leur bétail dans des zones de cultures », a déclaré Lauro Ohiyu, un représentant de l’UNMISS.
Momur Kenyi, un habitant de Rokon, estime que le gouvernement devrait soutenir les éleveurs afin de réduire le besoin d’empiéter sur les terres agricoles. « La formation aux techniques modernes d’élevage et l’amélioration de l’accès à l’eau dans les zones de pâturage traditionnelles pourraient être utiles », a-t-il suggéré.
Le manque d’eau est une préoccupation croissante. Les marécages et les cours d’eau s’assèchent en raison des vagues de chaleur et du changement climatique. « Il s’agit d’un désastre environnemental qui ne demande qu’à se produire », a diagnostiqué Samuel Jada, un diacre catholique, affirmant qu’« il est essentiel de planter davantage d’arbres pour inverser cette tendance ».
La formation a également abordé un autre défi communautaire : le mariage des enfants. Cette pratique néfaste peut entraîner des problèmes de santé chez les jeunes filles et les priver d’opportunités éducatives. Esther Frazer Ladu, résidente et participante à la formation, a promis de continuer à sensibiliser à l’importance de l’éducation pour tous les enfants.
La formation de l’UNMISS visait à doter les habitants de Rokon d’outils d’atténuation des conflits et de police de proximité afin de favoriser un avenir plus pacifique pour le village.
ABJ/fss/te/APA