Il avait été d’un grand soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir en août 2020 avant de tomber en disgrâce.
En principe, c’est ce mardi 5 mars que Adama Diarra dit « Ben le Cerveau » – une figure de proue de la contestation contre la présence militaire étrangère au Mali – devait regagner son domicile. Il avait été condamné en septembre dernier à un an de prison dont 6 mois en sursis. Toutefois, son séjour en prison a été prolongé suite à des plaintes sur une autre affaire.
Le leader du mouvement « Yerewolo debout sur les remparts » – connu pour sa lutte contre le rapprochement avec la Russie et prônant la rupture avec les Occidentaux – Adama Diarra dit « Ben le Cerveau » a été présenté le lundi 4 mars dernier après avoir purgé sa peine de condamnation de six mois de prison ferme pour « atteinte au crédit de l’Etat ». Il avait notamment fait un enregistrement vidéo demandant aux autorités d’organiser les élections pour éviter de nouvelles sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest.
Alors qu’il s’attendait à être libéré, il a été de nouveau placé sous mandat de dépôt et retourne donc en prison. Une plainte a été introduite contre lui dans une nouvelle affaire d’enregistrement de deux audios remontant en 2021 et novembre 2022. Dans ces éléments sonores qui auraient fuité, cet ancien membre du Conseil National de la Transition au Mali y tenait des propos hostiles au pouvoir en place. Cette fois, les charges portent sur « injures et menaces contre les autorités ».
Les plaignants sont membres d’un regroupement se faisant appeler « Collectif pour la Défense des Militaires » (CDM) très proche de la junte au pouvoir au Mali et à l’origine du renvoi de plusieurs correspondants de médias internationaux dont RFI et France24.
Pour cette deuxième inculpation, aucune date n’a été encore fixée pour son procès. Il avait été d’un grand soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir en août 2020 avant de tomber en disgrâce.
MD/ac/APA