Une cohorte d’hommes d’Affaires japonais, qui séjourne à Abidjan, explore les opportunités économiques du pays.
Cette mission économique est organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), en partenariat avec l’agence japonaise du Commerce extérieur (Jetro) et le CEPICI, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire.
Pour adresser ses besoins sectoriels, la Côte d’Ivoire a établi un Programme national de développement (PND, 2021-2025) avec un portefeuille estimé à 59.000 milliards de Fcfa, dont 74% des investissements sont attendus du secteur privé.
Kazuya Nakajo, le vice-président exécutif de JETRO, organisation disposant d’un Bureau à Abidjan, a assuré ce mardi 27 février 2024, lors d’un forum d’Affaires au siège de la Cgeci, que « le Japon veut contribuer au financement du Programme national de développement » de la Côte d’Ivoire.
« Plusieurs secteurs intéressent fortement les entreprises japonaises, entre autres, le secteur de l’énergie, des énergies renouvelables, tout ce qui tourne autour de l’industrie chimique, manufacturière, électronique, le secteur de la mobilité et de l’agriculture », a-t-il énuméré.
Selon Kazuya Nakajo, lorsqu’une entreprise japonaise s’implante, elle ne fait pas seulement que fabriquer et vendre des produits, elle offre également des solutions qui auront un impact sur l’ensemble de la société et de la communauté dans laquelle elle est implantée.
« Par exemple, lorsqu’une entreprise du secteur de l’automobile s’implante, elle ne va pas seulement fabriquer des voitures ou des pièces détachées, elle va aussi proposer des solutions de mobilité qui permettent d’avoir un impact considérable sur la communauté », a-t-il renchéri.
Au cours du forum d’Affaires, assorti de rencontres B to B, au siège de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), la délégation japonaise, comprenant 26 entreprises, a été instruite sur les potentiels économiques du pays.
La directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), le Guichet unique de l’investissement, Solange Amichia, a fait observer que l’inflation du pays est aujourd’hui contenue à 4,8% et l’indice de sécurité se situe à 1,39.
Mme Mahoua Fadika Delafosse, vice-présidente de la Cgeci, représentant le président du Patronat ivoirien, a soutenu que l’économie ivoirienne connaît une pleine croissance avec un PIB réel de plus de 8,2% de 2012 à 2019. Et, malgré la crise de Covid-19, en 2020, la croissance s’est établie à 2%.
La Côte d’Ivoire a renoué, en 2021, avec sa trajectoire de forte croissance. Ainsi, en 2022 et 2023, le taux de croissance de l’économie a atteint 6,8%. Le pays constitue, d’ailleurs, une porte d’entrée sur un marché Uemoa de près de 100 millions d’habitants.
Le directeur général du Plan, Marcelin Cissé, représentant la ministre ivoirienne de l’Economie, du Plan et du développement, a souhaité des « relations gagnantes entre le Japon et la Côte d’Ivoire pour la transformation structurelle de l’économie ivoirienne ».
Au sortir de la grave crise post-électorale de 2010-2011, la Côte d’Ivoire a adopté une série de mesures pour redorer son environnement des Affaires et y a introduit des mécanismes de modernisation et de simplification dans le but d’attirer de nouveaux investissements.
De 2012 à 2023, le CEPICI, le Guichet unique de l’investissement, a mobilisé 13 milliards de dollars au profit de l’économie ivoirienne. Stéphane Aka-Anghui, directeur exécutif de la Cgeci a indiqué que le Patronat ivoirien examine comment booster les relations de coopération économique avec le Japon.
La CGECI compte 3.500 entreprises à travers un réseau de 28 groupements d’associations professionnelles. L’organisation contribue pour plus de 80% aux recettes fiscales de l’Etat avec plus de 400.000 emplois directs et indirects.
AP/APA