La Banque africaine de développement (Bad) prend en charge sous forme de don et de prêt 99 % du coût global du Projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire au Burkina Faso (Purpa – BF).
Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine a montré aux pays africains dépendants des importations de céréales la nécessité d’œuvrer à l’autosuffisance alimentaire. Dans ce dessein, le Projet d’urgence pour le renforcement de la production alimentaire au Burkina Faso (Purpa – BF) a été lancé le 6 février dernier.
Le Purpa – BF, selon un communiqué parvenu à APA, a pour objectif de contribuer à l’augmentation des productions de maïs, de riz, de soja, de niébé, de sorgho et de blé afin de renforcer la sécurité alimentaire des populations burkinabè.
Pour ce faire, le pays des Hommes intègres va bénéficier d’une contribution financière de 38,4 millions d’euros de la Banque africaine de développement (Bad) dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence.
« Ce fort engagement du Groupe de la Bad se justifie par la cohérence du projet avec le Document de stratégie pays intérimaire 2022-2025 dont un des domaines prioritaires porte sur le soutien aux chaînes de valeur agricoles. Le projet cadre également avec les objectifs de la stratégie » Nourrir l’Afrique » de la Bad », a expliqué le document.
Le Purpa – BF fournira près de 9000 tonnes de semences certifiées de variétés adaptées au climat et 36.000 tonnes d’engrais à 330.000 producteurs, dont plus de la moitié sont des femmes, des personnes déplacées internes et des jeunes, principalement installés autour des grandes plaines irriguées du Burkina Faso : Bagrépôle, Bama, Banzon et Karfiguéla.
« Sa mise en œuvre devrait permettre une augmentation de la production nationale de riz de 430.000 tonnes et celle de maïs de 707.000 tonnes. Les autres cultures connaîtront également des augmentations de production », a précisé le communiqué. En 2023, le gouvernement a lancé un programme dénommé » Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ».
« La Banque africaine de développement salue la pertinence de cet ambitieux programme et affirme sa disponibilité à accompagner sa mise en œuvre. C’est le lieu de préciser que le portefeuille public des financements de la Banque au Burkina Faso est orienté principalement vers le secteur de l’agriculture et de l’environnement qui représente 34 % de l’ensemble des financements de la Banque dans le pays, avec des engagements de plus de 110 milliards F CFA (167 millions d’euros) », a déclaré Daniel Ndoye, le représentant pays de la Bad au Burkina.
Dans un discours lu par le Coordonnateur du Purpa – BF, Daniel Gampiné, Ismaël Sombié, le ministre de l’Agriculture, a magnifié les actions de la Bad dans son pays. « Depuis l’adhésion du Burkina Faso au Groupe de la Banque africaine de développement, celui-ci multiplie les efforts pour accompagner efficacement les initiatives de développement du gouvernement. Cet engagement constant de la Banque symbolise l’exemplarité d’une bonne collaboration entre elle et notre pays dans plusieurs secteurs. Dans le domaine de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, dont j’ai la charge, l’engagement de la Banque s’est constamment traduit par la mise en œuvre de projets et programmes de développement », a-t-il déclaré.
Au-delà du secteur agricole, la Banque africaine de développement est parmi les plus grands partenaires du Burkina Faso avec des engagements actuels de plus de 701 millions d’euros.
ID/te/APA