La conférence ministérielle de haut niveau sur les pays à revenu intermédiaire se tiendra les 5 et 6 février à Rabat sous le thème « solutions pour relever les défis de développement des pays a revenu intermédiaire dans un monde en mutation ».
Organisée par le ministere marocain des Affaires étrangeres en partenariat avec le PNUD et la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA), la réunion, qui verra la participation des membres des amis des pays à revenu intermédiaire (PRI) et des PRI africains, comprendra un segment d’ouverture, des discussions politiques interactives en panel, un segment plénier pourune discussion générale, la rédaction de l’appel à l’action de Rabat et un segment de clôture.
Cette conférence vise à rassembler les PRI, le système des Nations unies, les institutions financières internationales et régionales et les principaux partenaires de développement. L’objectif est de mettre en lumière le potentiel des PRI et de discuter des défis, y compris les lacunes de financement, auxquels les PRI sont confrontés dans la mise en œuvre de « l’Agenda 2030 ».
Elle sera également l’occasion d’un échange d’expériences et d’un apprentissage mutuel entre les PRI, les commissions économiques régionales (CEA, CESAO et CEPALC), d’autres entités des Nations unies et des organisations internationales.
La réunion cherchera à identifier des approches nouvelles et innovantes concernant le soutien que le système des Nations unies et d’autres partenaires de développement peuvent apporter aux PRI pour relever leurs principaux défis en matière de développement.
Plusieurs thématiques seront au menu de ce conclave notamment « les nouvelles sources de croissance nécessaires », « au-delà du PIB : Comment relever les défis complexes du développement et les vulnérabilités multidimensionnelles des PRI ? », « comment renforcer l’architecture financière internationale pour soutenir le développement des PRI ? », « quelles stratégies et actions climatiques sont essentielles pour renforcer la résilience des PRI ? » « quels partenariats transformateurs entre et avec les PRI peuvent être formés ? » et « comment le système des Nations unies peut-il être mobilisé au mieux pour soutenir les PRI ? ».
Les pays à revenu intermédiaire forment un groupe diversifié confronté à des défis communs dans leur quête de développement durable et d’amélioration du niveau de vie de leur population.
Les PRI contribuent largement à la croissance économique mondiale, représentant un tiers du PIB mondial et 75 % de la population mondiale, avec un revenu national brut par habitant compris entre 1 136 et 13 845 dollars1. Compte tenu de la croissance rapide de leur poids économique, ils doivent jouer un rôle proportionnel dans la gouvernance économique mondiale et les organisations internationales pour influer fortement sur les stratégies de développement mondial et relever efficacement les défis, lit-on dans la note conceptuelle de cet événement.
Les objectifs de développement durable (ODD) ne seront pas atteints si les PRI sont laissés pour compte. En 2023, la Banque mondiale a classé 108 pays dans la catégorie des PRI, dont 54 dans le sous-groupe des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
En même temps, ils comptent plus de 60 % de la population pauvre de la planète. Ces dernières années, les conflits, le COVID et l’accélération de l’adversité climatique ont érodé les gains en matière de développement humain des PRI. L’investissement dans quatre cibles des ODD – emplois décents, infrastructures résilientes, villes durables et institutions efficaces présente le plus d’interconnexions et génère des effets multiplicateurs positifs sur l’ensemble des ODD dans les PRI.
Pour parvenir à une croissance durable, les PRI devront adopter une approche à long terme de leurs politiques, accéder à un financement adéquat et faire partie d’un partenariat mondial solide.
Les PRI ont besoin d’une forte coopération internationale car leur vaste potentiel et leurs besoins de développement justifient l’accès à un financement du développement adéquat et abordable, au delà des ressources nationales. De nombreux PRI rencontrent des difficultés pour accéder au financement concessionnel, y compris au financement de la lutte contre le changement climatique. Cela nécessitera une approche plus nuancée que celle centrée sur le revenu pour évaluer les progrès en matière de développement. La coordination des politiques mondiales et le partenariat avec une voix forte des PRI seront essentiels pour naviguer dans le paysage mondial complexe et en mutation rapide, recommande le document.
HA/APA