Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la préparation « cachottière » de l’équipe nationale de football en Côte d’Ivoire pour la Coupe d’Afrique des nations qui s’ouvre samedi prochain alors que le Conseil constitutionnel se prépare aussi à publier la liste des candidats officiellement retenus pour participer à l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024.
Le Soleil affirme que le sélectionneur « Aliou Cissé bunkérise la Tanière » à quatre jours du premier match des Lions du Sénégal du football à la trente-quatrième édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can), qui s’ouvre samedi 13 janvier en Côte d’Ivoire. « Can 2023 : le Sénégal cache son jeu et se lance dans la conquête du titre première séance d’entrainement du mercredi 10 janvier n’a pas apporté grand-chose aux journalistes qui n’ont eu droit qu’aux quinze premières minutes. Pour la suite de la préparation, le staff des Lions a également opté pour des séances à huis clos ou des séances pendant lesquelles les médias ne sont autorisés que pendant les quinze premières minutes », souligne le quotidien national, notant qu’à « ce rythme, impossible d’avoir accès aux Lions qui remettent en jeu leur titre ».
Parmi le staff de l’équipe nationale, le journal a pu parler avec l’ancien international El Hadji Ousseynou Diouf qui confie que « les joueurs sont déterminés à repartir avec le trophée » de la Can comme ils l’ont fait, pour la première fois dans l’histoire du football sénégalais, au Cameroun lors de la précédente édition.
Stades comprend que le sélectionneur des Lions ménage sa monture pour aller au bout de cette compétition et explique « pourquoi le Sénégal doit compter sur Aliou Cissé » pour aller chercher la deuxième étoile au pays de la lagune Ebrié. Pour le journal sportif, Cissé est « un entraineur d’expérience » qui marche « sur les pas de (l’Egyptien) Shehata et (du Ghanéen) Gyamfi », « les deux seuls coachs à avoir conservé le trophée depuis la première Can en 1957 ». Le quotidien précise aussi que le technicien sénégalais a disputé « 18 matchs de Can » en tant que sélectionneur pour « douze succès, trois nuls et trois défaites ».
Cette Can tient à cœur Aliou Cissé c’est pourquoi, indique L’Observateur, il a amené Pape Thiaw, son ancien coéquipier en équipe nationale et actuel entraîneur de la sélection locale, « en renfort », une manière aussi de « perpétuer la tradition ». Il travaille déjà de concert avec l’ancien gardien de but Tony Sylva et l’ancien défenseur Lamine Diatta à la tête de l’équipe nationale. Une façon pour le journal de dire qu’Aliou Cissé sert « les copains d’abord ».
En revanche, Le Quotidien présente à ses lecteurs « les trois espions de Cissé » pour cette Can, des techniciens chargés de superviser les adversaires des Lions pendant cette compétition. Il s’agit des collègues entraineurs de l’équipe nationale des moins de 17ans, Serigne Saliou Dia et Souleymane Diallo ainsi que de Amsatou Fall, entraineur et directeur exécutif de la ligue professionnelle de football.
En politique, L’Observateur évoque « le dernier saut périlleux » des candidats à la présidentielle du 25 février 2024 qui ont validé leurs parrainages. Toutefois, « les casiers judiciaires » de certains risquent d’être un frein à leur projet de candidature officielle si le Conseil constitutionnel exploite à fond ses « pouvoirs d’investigations ». Le journal a également recueilli un « avis juridique sur l’amende de 138 milliards de francs CFA de Karim Wade », l’ex-puissant ministre du régime libéral en exil depuis 2016 au Qatar qui a validé l’étape du parrainage pour la prochaine présidentielle. En revanche, alerte le journal, « l’équation du quitus fiscal » et « les risques sur les fausses déclarations » pourraient être une patate chaude aux mains d’autres candidats sans compter « le piège des candidatures indépendantes ».
Le Quotidien émet des doutes sur Concerto, une agence de communication française, en ses capacités d’être un spin doctor efficace pour la campagne présidentielle d’Amadou Ba, l’actuel premier ministre et candidat de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakaar (BBY, unis pour un même espoir), à la prochaine présidentielle. « Le candidat de la majorité Benno bokk yaakaar a confié sa communication de campagne au cabinet français Concerto. Pourtant, malgré son entregent, ce cabinet n’a pas un palmarès des plus glorieux dans les campagnes gérées dans au moins 2 pays africains », à savoir la République démocratique du Congo (RDC) avec l’opposant Moise Katumbi alors qu’il « a été écarté par Andry Rajoelina à Madagascar », souligne le journal.
Avec les candidatures issues des flancs de BBY, Walf Quotidien note que « le système (est) en autodestruction ». « L’opposition et le pouvoir jouent sur plusieurs registres. Au moment où Sonko et Cie misent sur Habib Sy, Cheikh Tidiane Dièye, Bassirou Diomaye Faye, Déthié Fall… pour parer à toute éventualité, le système de Macky Sall, qui compte quatre candidats sortis de ses flancs, à savoir Amadou Ba, Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, disperse ses forces et s’achemine vers un réveil douloureux au soir du 25 février prochain. Même si d’autres pensent le contraire », observe le journal.
ODL/ac/APA