Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les difficultés rencontrées par des figures de la politique sénégalaise sur le chemin du contrôle de leurs parrainages pour la prochaine présidentielle.
Walf Quotidien indique que « ça sent le roussi pour des ténors » dans le contrôle des parrainages des candidats pour la prochaine présidentielle, montrant à l’affiche des figures de l’opposition et des dissidents du pouvoir qui veulent succéder à Macky Sall. Qualifiant ce contrôle « d’examen de passage », Yoor-Yoor souligne que les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition) sont « en pole position » pendant que « les ex-alliés de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) sont en difficulté » alors que « les anonymes sont recalés ».
Parmi ces leaders de YAW, Le Quotidien considère que l’ancien ministre d’Etat Habib Sy est « le cheval de Troie » ou le « plan B de Sonko » pour la prochaine présidentielle. Le journal note qu’il « est parrainé par les députés +patriotes+ », le surnom des élus du parti dissous Pastef de l’opposant incarcéré depuis fin juillet dernier. Toutefois, M. Sy « promet de s’effacer si la candidature de Sonko est validée ».
Sous le titre exclamatif « maudits doublons », EnQuête explique comment des candidats très connus comme les anciens Premiers ministres Mahammed Boun Abdallah Dionne et Souleymane Ndéné Ndiaye, les anciens ministres Malick Gakou et Aly Ngouille Ndiaye ou le maire Serigne Guèye Diop n’ont pas satisfait à la « vérification des parrainages », soulignant que « hier, aucun candidat n’a validé le parrainage citoyen ». En revanche, « Karim Wade et Habib Sy n’ont pas eu de difficultés grâce au parrainage citoyen ».
Les Echos constate que ce sont « six ténors (qui sont) en sursis » là où « Karim et Habib Sy passent » au deuxième jour de l’étape de vérification des parrainages des candidats déclarés à la présidentielle au Conseil constitutionnel. Dans L’Observateur, un spécialiste de la politique sénégalaise explique que le fait que « ces ténors sont à la peine » se justifie par « le renouvellement en profondeur de la classe politique » nationale.
Sud Quotidien évoque l’audience de la première chambre pénale de la Cour suprême sur l’affaire de diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, soulignant que le maire de Ziguinchor (sud) « croise les doigts ». Source A pense que « Sonko joue la montre » parce qu’une « exception d’inconstitutionnalité est soulevée par ses avocats » pour empêcher le jugement ce jeudi et permettre à leur client de garder toutes ses chances de pouvoir participer au prochain scrutin présidentiel.
ODL/ac/APA