Le nouveau président du Parti démocratique de Côte d‘Ivoire (PDCI, opposition), Tidjane Thiam, entend « remettre le PDCI au pouvoir », dans un message de vœux pour l’année 2024.
« L’année 2023 a été une année éprouvante. Nous avons vécu en août, le rappel à Dieu du second président de notre pays, successeur direct d’Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié », a-t-il dit dans son message. L’ex-président Henri Konan Bédié est décédé le 1er août 2023, à Abidjan.
« Nous devrons l’accompagner à sa dernière demeure en 2024, dans la dignité et exprimer notre compassion à sa veuve Henriette Konan Bédié et à toute sa famille en même temps que célébrer l’immense travail qu’il a accompli à la tête de notre parti et de la nation ivoirienne », a-t-il ajouté.
A cette perte, l’on compte également le départ de plusieurs dirigeants dont les plus éminents sont le général Gaston Ouassenan Koné, l’ex-ministre d’État Lambert Konan Kouassi, Me Cheickna Sylla, l’-ex-ministre Joseph Ézan Akélé.
L’ex-patron de Crédit Suisse, Tidjane Thiam, a été porté à la présidence du parti le 22 décembre 2023, à Yamoussoukro, à l’occasion du 8e Congrès extraordinaire électif du PDCI tenu à la Fondation Félix Houphouët-Boigny.
Il a décliné sa vision pour la nouvelle année, déclarant que « 2024 sera pour nous tous, l’année d’une espérance nouvelle dans laquelle nous allons engager la transformation et la modernisation de notre parti ».
Le nouveau chef du Pdci a rendu un hommage aux cadres et aux militants qui ont tenu le Pdci depuis le coup d’Etat de 1999. A la suite de ce coup de force, Tidjane Thiam avait quitté le pays avant d’y revenir des décennies plus tard.
« Le PDCI est l’un des rares partis en Afrique qui, 24 ans après avoir perdu le pouvoir, qui existe encore et est capable de dynamisme, comme l’engouement suscité par la tenue de notre récent congrès en a éloquemment témoigné », a-t-il souligné.
L’accès de Tidjane Thiam à la tête du Pdci était mouvementé. Il a rappelé que le « parti a été victime de diverses manœuvres visant à l’empêcher de tenir son congrès extraordinaire, dont le seul but était d’élire un nouveau président ».
Plus de 20 années passées dans l’opposition ont eu raison de la détermination de certains des militants qui, sans changer de camp se sont démobilisés, ont arrêté de militer, de payer leurs cotisations et même de voter, a-t-il constaté.
« J’en rencontre tous les jours qui me disent qu’avec le dynamisme qui semble revenir au parti, ils seraient prêts à s’engager de nouveau. A ceux-là, nous lançons un appel simple : remobilisez-vous. Le PDCI a besoin de tous. Le PDCI a besoin de vous », a-t-il lancé.
Le président du Pdci a relevé que « 2024 sera pour nous tous, l’année d’une espérance nouvelle dans laquelle nous allons engager la transformation et la modernisation de notre parti », avant de lancer un appel à tous ceux qui sont partis de revenir, car « les portes de leur maison sont ouvertes ».
« Je m’adresse à ceux qui observent parfois la politique de loin et avec méfiance. A ceux-là, je dis, rejoignez-nous, nous allons montrer qu’il est possible de faire de la politique autrement. Nous voulons convaincre par la force et la qualité de nos idées. Pas par la violence ni par l’invective », a-t-il rassuré.
« Nous souhaitons la bienvenue à tous ceux qui, si nombreux, nous rejoignent depuis quelques semaines. En 2024, j’organiserai une cérémonie en leur honneur, cérémonie au cours de laquelle, ils prêteront serment pour affirmer publiquement leur attachement à ce parti et à ses idéaux », a-t-il annoncé.
L’objectif principal du parti en 2024 sera d’être plus présent sur le terrain, montrer que le Pdci est présent partout. Mais, « la réussite de notre projet dépendra largement de notre capacité d’écoute des Ivoiriens », a-t-il fait observer.
A l’endroit des militants, il a déclaré que « c’est tous ensemble que nous dévons nous engager en 2024 dans l’occupation de terrain, sur toute l’étendue du territoire de notre pays, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre ; et il ne devrait y avoir nulle place où le PDCI-RDA ne puisse s’exprimer ».
AP/APA